Actuellement rattaché aux services du Premier ministre, le ministère chargé des relations avec le Parlement dont le siège se situe à l’Hôtel de Clermont, rue de Varenne à Paris, ne possède pas de structure administrative propre. Le ministre gravite en effet parmi les différentes structures des pouvoirs exécutifs et législatifs, en remplissant une double fonction de coordination de travail et de médiation entre le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat.
C’est en 1943 qu’apparaît pour la première fois le poste de Commissaire aux relations avec l’Assemblée consultative, créé par le Comité français de la Libération nationale d’Alger, et attribué à André Philip (SFIO) jusqu’en 1944.
Après la seconde guerre mondiale, la IVème république introduit les fonctions de « chargé des Relations avec les Assemblées» ; fonctions initialement attribuées à René Billères en novembre 1954 sous la présidence de René Coty, elles perdurent sous la Cinquième république dès 1958 sous l’étiquette « chargé des Relations avec le Parlement », et se voient rattachées aux services du Premier ministre.
Le ministre chargé des relations avec le Parlement joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des processus de collaboration entre les différentes institutions, en particulier en ce qui concerne l’aboutissement des projets de loi. Depuis mars 2011, Patrick Ollié occupe le rôle de président du comité de suivi de l’application des lois votées.
Ce comité fut créé à l’initiative du ministre lui-même, en vue de mettre en œuvre l’obligation de résultat fixée par la circulaire de Matignon du 29 février 2008, qui définit une période maximale de six mois entre la publication et l’application d’une loi. Au 31 janvier 2012, environ 90% des mesures réglementaires nécessaires à la mise en œuvre des réformes législatives ont abouti selon Ollié, un taux d’éxecution qualifié de « sans précédent » par le ministre et son comité.
Compétences
D’un côté, le ministre est associé à l’élaboration de la partie législative du Conseil des ministres, dont il reçoit quotidiennement les mises à jour sur l’avancement des projets de lois. Il est aussi constamment représenté lors des réunions interministérielles visant à harmoniser les priorités de travail des différents agendas, et assiste aux réunions des membres principaux de la majorité, en particulier afin de pouvoir prévenir d’éventuelles difficultés entre ces membres influents et le Gouvernement.
D’un autre côté, il assure la représentation du gouvernement au Parlement en participant à l’établissement de la partie législative de l’ordre du jour des assemblées au cours des sessions de Conférences des présidents. Ces réunions d’arbitrage organisées à l’Assemblée nationale et au Sénat sont destinées à sélectionner les projets et propositions de loi qui seront soumises à la revue des parlementaires. La veille de ces réunions, le ministre en charge des relations avec le Parlement adresse les demandes d’inscription prioritaire du gouvernement à l’ordre du jour pendant les semaines qui lui sont attribuées (deux semaines sur quatre). Certains projets de loi comme ceux concernant les Finances ou le financement de la Sécurité sociale dispose d’une priorité absolue.
Le ministre chargé des relations avec la Parlement assiste aussi aux débats sur les projets législatifs à l’Assemblée nationale et au Sénat, afin d’offrir ses qualités de consultant aux ministres lors de réunions gouvernementales, ou de suppléer à l’un de ses confrères au Parlement, notamment lors de séances de questions. S’il ne peut lui-même répondre présent aux séances de débat, il veille, en liaison avec le secrétariat général du Gouvernement, à ce que les ministres répondent aux questions écrites des parlementaires.
Liste des ministres des Relations avec le Parlement :
Comité français de la Libération nationale (1943-1945)
9 novembre 1943 - 10 septembre 1944 : André Philip (Commissaire – Relations avec l'Assemblée consultative)
Quatrième République (1947-1958)
Présidence de René Coty (1954-1959)
12 novembre 1954 - 23 février 1955 : René Billères (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées et de la Fonction publique)
17 mars 1956 - 21 mai 1957 : Georges Guille (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées et de l'Énergie atomique)
17 juin 1957 - 30 septembre 1957 : Georges Galy-Gasparrou (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées)
Cinquième République (depuis 1958)
Présidence de Charles de Gaulle (1959-1969)
15 avril 1962 - 15 mai 1962 : Roger Dusseaulx (Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement)
15 mai 1962 - 1er avril 1967 : Pierre Dumas (Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement)
6 avril 1967 - 20 juin 1969 : Roger Frey
Présidence de Georges Pompidou (1969-1974)
20 juin 1969 - 7 janvier 1971 : Roger Frey
7 janvier 1971 - 5 juillet 1972 : Jacques Chirac
6 juillet 1972 - 6 avril 1973 : Robert Boulin
6 avril 1973 - 1er mars 1974 : Joseph Comiti
1er mars 1974 - 24 mai 1974 : Hubert Germain
Présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
25 août 1976 - 29 mars 1977 : Robert Boulin
29 mars 1977 - 26 septembre 1977 : Christian Poncelet
26 septembre 1977 - 31 mars 1978 : André Bord
6 avril 1978 - 22 mai 1981 : Jacques Limouzy
Présidence de François Mitterrand (1981-1995)
22 mai 1981 - 20 mars 1986 : André Labarrère
20 mars 1986 - 10 mai 1988 : André Rossinot
10 mai 1988 - 2 avril 1992 : Jean Poperen
2 avril 1992 - 2 octobre 1992 : Martin Malvy
2 octobre 1992 - 18 mai 1993 : Louis Mermaz
30 mars 1993 - 11 mai 1995 : Pascal Clément (Assemblée nationale) ; Roger Romani (Sénat)
Présidence de Jacques Chirac (1995-2007)
18 mai 1995 - 4 juin 1997 : Roger Romani
4 juin 1997 - 30 août 2000 : Daniel Vaillant
30 août 2000 - 7 mai 2002 : Jean-Jack Queyranne
7 mai 2002 - 31 mars 2004 : Jean-François Copé
31 mars 2004 - 18 mai 2007 : Henri Cuq
Présidence de Nicolas Sarkozy (depuis 2007)
18 mai 2007 - 23 juin 2009 : Roger Karoutchi
23 juin 2009 - 13 novembre 2010 : Henri de Raincourt
depuis le 14 novembre 2010 : Patrick Ollier
Docteur en médecine, et longtemps député, Jean-Marie Le Guen est entré au gouvernement le 9 avril 2014 en tant que Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre Manuel Valls.
Né le 3 janvier 1953 à Paris, Jean-Marie Le Guen a fait ses études aux prestigieux lycées Michelet puis Louis-le-Grand à Paris en mathématiques supérieures. Homme de sciences, il s’inscrit à la faculté de médecine puis de sciences économiques de Paris I. Il sortira titulaire d'un doctorat de médecine et diplômé d'études supérieures spécialisées d'économie de la santé.
En 1977, il s’engage politiquement, devenant Premier secrétaire du Mouvement de la Jeunesse Socialiste. En 1980, il est à l’origine de la création de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), puis c’est lui qui gère la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) en qualité de vice-président entre 1980 et 1982. Toujours en 1982 et ce pendant 15 ans, il occupe les fonctions d’administrateur puis de salarié de la Mutuelle étudiante. En parallèle, entre 1983 et 1988, il est également Rapporteur général du laboratoire d’innovation sociale de la Fédération nationale de la mutualité française. Ses études de médecine lui valent de devenir conseiller médical de la direction de la Mutuelle étudiante entre 1993 et 1997.
En 1983, alors figure montante du parti socialiste, Jean-Marie Le Guen obtient son premier mandat électif devenant Conseiller du 13e arrondissement de Paris. Puis il est député socialiste de la 9e circonscription de Paris de 1988 à 1992 en remplacement de Paul Quilès, nommé au ministère de l'Intérieur. Il retrouvera son siège de député à l’Assemblée nationale le 1er juin 1997, pour ne plus le quitter ensuite. Naturellement considéré comme spécialiste des questions de santé, il est rapporteur de plusieurs projets de loi, notamment celui de la loi Evin relative au tabac et l’alcool, en 1990, dont il est l’un des principaux instigateurs.
À partir de 1989, il est également élu au Conseil de Paris, dont il devient le vice-président en 1995. Entre 1992 et 1995, il est membre du Haut Comité de la santé publique et élargit ses fonctions en devenant délégué de l'Assemblée nationale au Conseil de l'Europe et à l'Union de l'Europe occidentale (UEO) où il gère la santé et l'assurance maladie. De 1992 à 1997, il est Conseiller régional d’Île-de-France. En 1997, alors qu’il a retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des finances et rapporteur spécial du budget de la communication, toujours pour la commission des finances. A l’automne 1997 et jusqu’en 2002, il devient président du conseil de surveillance de la Caisse nationale d'assurance maladie.
En 1998, Jean-Marie Le Guen est éclaboussé par un scandale touchant la Mutuelle étudiante. Accusé d’emploi fictif, il est mis en examen, les juges lui reprochant notamment près de 1,5 million de francs qui auraient été indûment perçus. La procédure le concernant se solde finalement par un non-lieu.
Le 21 mars 2008, suite aux élections municipales, il est élu adjoint au Maire de Paris, Bertrand Delanoë, en charge de la Santé publique et des relations avec l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris. Il a d’ailleurs présidé le Conseil d’Administration de l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris de juin 2008 à juin 2010.
Jean-Marie Le Guen, engagé auprès de Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire socialiste de 2011, a vivement soutenu l'ancien président du Fonds monétaire international accusé d’agression sexuelle par une employée du Sofitel New York en mai 2011. Cette affaire a créé un séisme immédiat dans la classe politique française, en particulier au Parti Socialiste où le candidat non déclaré mais supposé n’était autre que Dominique Strauss-Kahn. Les ennuis judiciaires de DSK l’empêchant de se présenter à la primaire socialiste, Jean-Marie Le Guen soutient François Hollande. En décembre 2011, il deviendra le responsable des questions de santé au sein de son équipe de campagne.
En septembre 2011, grâce à son parcours médical et ses connaissances dans ce domaine, il publie « Sauvons notre Santé, avant qu'il ne soit trop tard » où il préconise une nouvelle politique de santé plus efficace et durable. Il avait déjà publié en avril 2010 « Retraites et vieillissement : pour un nouveau contrat social » et en 2005 « Obésité, le nouveau mal français. »
En 2010, avec Manuel Valls alors député socialiste, Jean-Marie Le Guen prône une augmentation de la TVA. A l’été 2012, ses prises de position plus radicales le placent souvent en une des médias. En juillet, il se met à dos les buralistes et les fumeurs en proposant une nouvelle taxe sur les profits des cigarettiers qui entraînerait logiquement une nouvelle hausse des prix du tabac. En août, il propose que des salles d'injection de drogue ou « salles de shoot » soient créées afin d’encadrer la consommation de drogues et faire face à l'augmentation de la consommation d'héroïne à Paris. Il dira : « Je préfère que les gens lourdement précaires et toxicomanes consomment de la drogue dans des salles dédiées plutôt qu'ils se piquent dans une cage d'escalier ou dans la rue, comme c'est le cas actuellement. » UMP et FN crient au scandale. Puis en septembre, alors qu’il est toujours adjoint au Maire de Paris en charge des questions de santé, Jean-Marie Le Guen propose d’interdire aux véhicules diesel l'accès à Paris et ce afin de limiter les émissions de particules fines.
Fervent partisan de la métropole du Grand Paris, Jean-Marie Le Guen multiplie les actions dans ce sens. Depuis 2010, il anime le groupe de réflexion « Grand Paris des Citoyens » sur des sujets tels les transports, le logement, le coût de l'immobilier, les questions de sécurité et le développement durable dans la métropole parisienne. En novembre 2012, il lance un site de concertation destiné aux citoyens de la métropole pour débattre de la construction du Grand Paris.
Jean-Marie Le Guen, qui envisageait un temps de briguer la mairie de Paris aux municipales de 2014, a finalement renoncé en mars 2013 pour soutenir pleinement Anne Hidalgo (finalement élue maire de Paris en mars 2014) sensible à son discours de rassemblement de la gauche et plus globalement des Parisiens.
Lui qui aspirait à exercer une fonction ministérielle, le voici Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, nommé par Manuel Valls en avril 2014 qui a donc fait venir au gouvernement un allié de poids.
Alain Vidalies est depuis le 16 mai 2012 ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Alain Vidalies est né le 17 mars 1951 à Grenade-sur-l'Adour (Landes), titulaire d'une maîtrise de droit public et du certificat d'aptitude à la profession d'avocat, il s'inscrit au barreau de Mont-de-Marsan en 1979, et devient avocat spécialisé dans le droit du travail.
Son engagement politique remonte à ses années passées à la faculté de Pau, où il anime le collectif des étudiants socialistes. Avocat de profession, il est alors spécialiste des questions de travail et d'emploi au Parti socialiste.
Vidalies est membre de la commission des lois de l'Assemblée nationale, et juge suppléant à la Cour de justice de la République depuis 1997. Il est également membre du comité de suivi de la loi sur les 35 heures. Elu conseiller général en 1979, il est pour la première fois député de la première circonscription des Landes en 1988. Battu en 1993, il retrouve son siège en 1997, est réélu en 2002 puis en 2007.
Il a également été premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan pendant 13 ans, de 1989 à 2002.
A l'Assemblée nationale, vice-président de la commission des Lois, il consacre son premier mandat de député à l'amélioration des conditions de travail des salariés. Il a mené le combat contre la libéralisation du travail du dimanche et l'assouplissement des 35 heures.
Il a été rapporteur de lois sociales importantes comme la loi sur la prévention des accidents du travail, la loi portant création du conseiller du salarié et celle luttant contre le travail clandestin. Au sein du PS, M. Vidalies est depuis 1993 membre du Conseil national et du Bureau national. Il est secrétaire national du PS chargé des entreprises puis du travail et de l'emploi (depuis 2008).
Il est depuis le 16 mai 2012 ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Alain Vidalies est membre du collectif Jamais sans mon département. http://www.compublics.com/les-clubs-animes-par-compublics/le-club-jamais-sans-mon-departement/
Il est membre du groupe d'études sur le problème du Tibet à l’Assemblée nationale.
« Père d'une fille de 25 ans, Alain VIDALIES est un grand amateur d'Armagnac, un inlassable chasseur… de champignons et un passionné de rugby », selon un article du site Pour rassembler la gauche (courant du PS).
Actuellement rattaché aux services du Premier ministre, le ministère chargé des relations avec le Parlement dont le siège se situe à l’Hôtel de Clermont, rue de Varenne à Paris, ne possède pas de structure administrative propre. Le ministre gravite en effet parmi les différentes structures des pouvoirs exécutifs et législatifs, en remplissant une double fonction de coordination de travail et de médiation entre le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat.
C’est en 1943 qu’apparaît pour la première fois le poste de Commissaire aux relations avec l’Assemblée consultative, créé par le Comité français de la Libération nationale d’Alger, et attribué à André Philip (SFIO) jusqu’en 1944.
Après la seconde guerre mondiale, la IVème république introduit les fonctions de « chargé des Relations avec les Assemblées» ; fonctions initialement attribuées à René Billères en novembre 1954 sous la présidence de René Coty, elles perdurent sous la Cinquième république dès 1958 sous l’étiquette « chargé des Relations avec le Parlement », et se voient rattachées aux services du Premier ministre.
Le ministre chargé des relations avec le Parlement joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des processus de collaboration entre les différentes institutions, en particulier en ce qui concerne l’aboutissement des projets de loi. Depuis mars 2011, Patrick Ollié occupe le rôle de président du comité de suivi de l’application des lois votées.
Ce comité fut créé à l’initiative du ministre lui-même, en vue de mettre en œuvre l’obligation de résultat fixée par la circulaire de Matignon du 29 février 2008, qui définit une période maximale de six mois entre la publication et l’application d’une loi. Au 31 janvier 2012, environ 90% des mesures réglementaires nécessaires à la mise en œuvre des réformes législatives ont abouti selon Ollié, un taux d’éxecution qualifié de « sans précédent » par le ministre et son comité.
Compétences
D’un côté, le ministre est associé à l’élaboration de la partie législative du Conseil des ministres, dont il reçoit quotidiennement les mises à jour sur l’avancement des projets de lois. Il est aussi constamment représenté lors des réunions interministérielles visant à harmoniser les priorités de travail des différents agendas, et assiste aux réunions des membres principaux de la majorité, en particulier afin de pouvoir prévenir d’éventuelles difficultés entre ces membres influents et le Gouvernement.
D’un autre côté, il assure la représentation du gouvernement au Parlement en participant à l’établissement de la partie législative de l’ordre du jour des assemblées au cours des sessions de Conférences des présidents. Ces réunions d’arbitrage organisées à l’Assemblée nationale et au Sénat sont destinées à sélectionner les projets et propositions de loi qui seront soumises à la revue des parlementaires. La veille de ces réunions, le ministre en charge des relations avec le Parlement adresse les demandes d’inscription prioritaire du gouvernement à l’ordre du jour pendant les semaines qui lui sont attribuées (deux semaines sur quatre). Certains projets de loi comme ceux concernant les Finances ou le financement de la Sécurité sociale dispose d’une priorité absolue.
Le ministre chargé des relations avec la Parlement assiste aussi aux débats sur les projets législatifs à l’Assemblée nationale et au Sénat, afin d’offrir ses qualités de consultant aux ministres lors de réunions gouvernementales, ou de suppléer à l’un de ses confrères au Parlement, notamment lors de séances de questions. S’il ne peut lui-même répondre présent aux séances de débat, il veille, en liaison avec le secrétariat général du Gouvernement, à ce que les ministres répondent aux questions écrites des parlementaires.
Liste des ministres des Relations avec le Parlement :
Comité français de la Libération nationale (1943-1945)
9 novembre 1943 - 10 septembre 1944 : André Philip (Commissaire – Relations avec l'Assemblée consultative)
Quatrième République (1947-1958)
Présidence de René Coty (1954-1959)
12 novembre 1954 - 23 février 1955 : René Billères (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées et de la Fonction publique)
17 mars 1956 - 21 mai 1957 : Georges Guille (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées et de l'Énergie atomique)
17 juin 1957 - 30 septembre 1957 : Georges Galy-Gasparrou (Secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé des Relations avec les Assemblées)
Cinquième République (depuis 1958)
Présidence de Charles de Gaulle (1959-1969)
15 avril 1962 - 15 mai 1962 : Roger Dusseaulx (Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement)
15 mai 1962 - 1er avril 1967 : Pierre Dumas (Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement)
6 avril 1967 - 20 juin 1969 : Roger Frey
Présidence de Georges Pompidou (1969-1974)
20 juin 1969 - 7 janvier 1971 : Roger Frey
7 janvier 1971 - 5 juillet 1972 : Jacques Chirac
6 juillet 1972 - 6 avril 1973 : Robert Boulin
6 avril 1973 - 1er mars 1974 : Joseph Comiti
1er mars 1974 - 24 mai 1974 : Hubert Germain
Présidence de Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981)
25 août 1976 - 29 mars 1977 : Robert Boulin
29 mars 1977 - 26 septembre 1977 : Christian Poncelet
26 septembre 1977 - 31 mars 1978 : André Bord
6 avril 1978 - 22 mai 1981 : Jacques Limouzy
Présidence de François Mitterrand (1981-1995)
22 mai 1981 - 20 mars 1986 : André Labarrère
20 mars 1986 - 10 mai 1988 : André Rossinot
10 mai 1988 - 2 avril 1992 : Jean Poperen
2 avril 1992 - 2 octobre 1992 : Martin Malvy
2 octobre 1992 - 18 mai 1993 : Louis Mermaz
30 mars 1993 - 11 mai 1995 : Pascal Clément (Assemblée nationale) ; Roger Romani (Sénat)
Présidence de Jacques Chirac (1995-2007)
18 mai 1995 - 4 juin 1997 : Roger Romani
4 juin 1997 - 30 août 2000 : Daniel Vaillant
30 août 2000 - 7 mai 2002 : Jean-Jack Queyranne
7 mai 2002 - 31 mars 2004 : Jean-François Copé
31 mars 2004 - 18 mai 2007 : Henri Cuq
Présidence de Nicolas Sarkozy (depuis 2007)
18 mai 2007 - 23 juin 2009 : Roger Karoutchi
23 juin 2009 - 13 novembre 2010 : Henri de Raincourt
depuis le 14 novembre 2010 : Patrick Ollier
Docteur en médecine, et longtemps député, Jean-Marie Le Guen est entré au gouvernement le 9 avril 2014 en tant que Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, auprès du Premier ministre Manuel Valls.
Né le 3 janvier 1953 à Paris, Jean-Marie Le Guen a fait ses études aux prestigieux lycées Michelet puis Louis-le-Grand à Paris en mathématiques supérieures. Homme de sciences, il s’inscrit à la faculté de médecine puis de sciences économiques de Paris I. Il sortira titulaire d'un doctorat de médecine et diplômé d'études supérieures spécialisées d'économie de la santé.
En 1977, il s’engage politiquement, devenant Premier secrétaire du Mouvement de la Jeunesse Socialiste. En 1980, il est à l’origine de la création de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF), puis c’est lui qui gère la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) en qualité de vice-président entre 1980 et 1982. Toujours en 1982 et ce pendant 15 ans, il occupe les fonctions d’administrateur puis de salarié de la Mutuelle étudiante. En parallèle, entre 1983 et 1988, il est également Rapporteur général du laboratoire d’innovation sociale de la Fédération nationale de la mutualité française. Ses études de médecine lui valent de devenir conseiller médical de la direction de la Mutuelle étudiante entre 1993 et 1997.
En 1983, alors figure montante du parti socialiste, Jean-Marie Le Guen obtient son premier mandat électif devenant Conseiller du 13e arrondissement de Paris. Puis il est député socialiste de la 9e circonscription de Paris de 1988 à 1992 en remplacement de Paul Quilès, nommé au ministère de l'Intérieur. Il retrouvera son siège de député à l’Assemblée nationale le 1er juin 1997, pour ne plus le quitter ensuite. Naturellement considéré comme spécialiste des questions de santé, il est rapporteur de plusieurs projets de loi, notamment celui de la loi Evin relative au tabac et l’alcool, en 1990, dont il est l’un des principaux instigateurs.
À partir de 1989, il est également élu au Conseil de Paris, dont il devient le vice-président en 1995. Entre 1992 et 1995, il est membre du Haut Comité de la santé publique et élargit ses fonctions en devenant délégué de l'Assemblée nationale au Conseil de l'Europe et à l'Union de l'Europe occidentale (UEO) où il gère la santé et l'assurance maladie. De 1992 à 1997, il est Conseiller régional d’Île-de-France. En 1997, alors qu’il a retrouvé les bancs de l’Assemblée nationale, il est membre de la commission des finances et rapporteur spécial du budget de la communication, toujours pour la commission des finances. A l’automne 1997 et jusqu’en 2002, il devient président du conseil de surveillance de la Caisse nationale d'assurance maladie.
En 1998, Jean-Marie Le Guen est éclaboussé par un scandale touchant la Mutuelle étudiante. Accusé d’emploi fictif, il est mis en examen, les juges lui reprochant notamment près de 1,5 million de francs qui auraient été indûment perçus. La procédure le concernant se solde finalement par un non-lieu.
Le 21 mars 2008, suite aux élections municipales, il est élu adjoint au Maire de Paris, Bertrand Delanoë, en charge de la Santé publique et des relations avec l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris. Il a d’ailleurs présidé le Conseil d’Administration de l’Assistance publique- Hôpitaux de Paris de juin 2008 à juin 2010.
Jean-Marie Le Guen, engagé auprès de Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire socialiste de 2011, a vivement soutenu l'ancien président du Fonds monétaire international accusé d’agression sexuelle par une employée du Sofitel New York en mai 2011. Cette affaire a créé un séisme immédiat dans la classe politique française, en particulier au Parti Socialiste où le candidat non déclaré mais supposé n’était autre que Dominique Strauss-Kahn. Les ennuis judiciaires de DSK l’empêchant de se présenter à la primaire socialiste, Jean-Marie Le Guen soutient François Hollande. En décembre 2011, il deviendra le responsable des questions de santé au sein de son équipe de campagne.
En septembre 2011, grâce à son parcours médical et ses connaissances dans ce domaine, il publie « Sauvons notre Santé, avant qu'il ne soit trop tard » où il préconise une nouvelle politique de santé plus efficace et durable. Il avait déjà publié en avril 2010 « Retraites et vieillissement : pour un nouveau contrat social » et en 2005 « Obésité, le nouveau mal français. »
En 2010, avec Manuel Valls alors député socialiste, Jean-Marie Le Guen prône une augmentation de la TVA. A l’été 2012, ses prises de position plus radicales le placent souvent en une des médias. En juillet, il se met à dos les buralistes et les fumeurs en proposant une nouvelle taxe sur les profits des cigarettiers qui entraînerait logiquement une nouvelle hausse des prix du tabac. En août, il propose que des salles d'injection de drogue ou « salles de shoot » soient créées afin d’encadrer la consommation de drogues et faire face à l'augmentation de la consommation d'héroïne à Paris. Il dira : « Je préfère que les gens lourdement précaires et toxicomanes consomment de la drogue dans des salles dédiées plutôt qu'ils se piquent dans une cage d'escalier ou dans la rue, comme c'est le cas actuellement. » UMP et FN crient au scandale. Puis en septembre, alors qu’il est toujours adjoint au Maire de Paris en charge des questions de santé, Jean-Marie Le Guen propose d’interdire aux véhicules diesel l'accès à Paris et ce afin de limiter les émissions de particules fines.
Fervent partisan de la métropole du Grand Paris, Jean-Marie Le Guen multiplie les actions dans ce sens. Depuis 2010, il anime le groupe de réflexion « Grand Paris des Citoyens » sur des sujets tels les transports, le logement, le coût de l'immobilier, les questions de sécurité et le développement durable dans la métropole parisienne. En novembre 2012, il lance un site de concertation destiné aux citoyens de la métropole pour débattre de la construction du Grand Paris.
Jean-Marie Le Guen, qui envisageait un temps de briguer la mairie de Paris aux municipales de 2014, a finalement renoncé en mars 2013 pour soutenir pleinement Anne Hidalgo (finalement élue maire de Paris en mars 2014) sensible à son discours de rassemblement de la gauche et plus globalement des Parisiens.
Lui qui aspirait à exercer une fonction ministérielle, le voici Secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, nommé par Manuel Valls en avril 2014 qui a donc fait venir au gouvernement un allié de poids.
Alain Vidalies est depuis le 16 mai 2012 ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Alain Vidalies est né le 17 mars 1951 à Grenade-sur-l'Adour (Landes), titulaire d'une maîtrise de droit public et du certificat d'aptitude à la profession d'avocat, il s'inscrit au barreau de Mont-de-Marsan en 1979, et devient avocat spécialisé dans le droit du travail.
Son engagement politique remonte à ses années passées à la faculté de Pau, où il anime le collectif des étudiants socialistes. Avocat de profession, il est alors spécialiste des questions de travail et d'emploi au Parti socialiste.
Vidalies est membre de la commission des lois de l'Assemblée nationale, et juge suppléant à la Cour de justice de la République depuis 1997. Il est également membre du comité de suivi de la loi sur les 35 heures. Elu conseiller général en 1979, il est pour la première fois député de la première circonscription des Landes en 1988. Battu en 1993, il retrouve son siège en 1997, est réélu en 2002 puis en 2007.
Il a également été premier adjoint au maire de Mont-de-Marsan pendant 13 ans, de 1989 à 2002.
A l'Assemblée nationale, vice-président de la commission des Lois, il consacre son premier mandat de député à l'amélioration des conditions de travail des salariés. Il a mené le combat contre la libéralisation du travail du dimanche et l'assouplissement des 35 heures.
Il a été rapporteur de lois sociales importantes comme la loi sur la prévention des accidents du travail, la loi portant création du conseiller du salarié et celle luttant contre le travail clandestin. Au sein du PS, M. Vidalies est depuis 1993 membre du Conseil national et du Bureau national. Il est secrétaire national du PS chargé des entreprises puis du travail et de l'emploi (depuis 2008).
Il est depuis le 16 mai 2012 ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Alain Vidalies est membre du collectif Jamais sans mon département. http://www.compublics.com/les-clubs-animes-par-compublics/le-club-jamais-sans-mon-departement/
Il est membre du groupe d'études sur le problème du Tibet à l’Assemblée nationale.
« Père d'une fille de 25 ans, Alain VIDALIES est un grand amateur d'Armagnac, un inlassable chasseur… de champignons et un passionné de rugby », selon un article du site Pour rassembler la gauche (courant du PS).