Inédit, le Ministère du redressement productif, créé au lendemain de l’élection de François Hollande en mai, est la version 2012 du Ministère de l’Industrie. Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire socialiste d’automne 2011 et ancien député de Saône-et-Loire en a pris la tête. Lors de la campagne, il avait été chargé de faire un « tour de France » des sites industriels menacés de désindustrialisation. Pour cet avocat de formation, il s’agit de sa première expérience ministérielle. "Cette troisième révolution industrielle (…) qui s'appuie sur le tandem énergies renouvelables et réseau internet, me paraît être l'horizon sur lequel l'Europe a des atouts et de l'avance", assurait-il en février. "Nous pensons que l'urgence autour du tissu industriel exige que nous prenions des décisions draconiennes et dirigistes, car notre économie est en danger", poursuivait-il en mars. Cette position interventionniste est le parti pris de ce nouveau ministère, axé sur deux niveaux : l’industrie et les nouvelles technologies. Pour cette mission de soutien à l’emploi et de recadrage de la loi envers les industries et les nouvelles technologies, Arnaud Montebourg a deux ministres délégués à ses côtés : Fleur Pellerin (PME, Innovation et Economie numérique) et Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme). Il est aussi entouré de 22 commissaires au redressement productif, placés dans chacune des 22 régions de France métropolitaine. Leur mission est de garantir plus d’efficacité et d’agir auprès des entreprises de moins de 400 salariés.
Un ministère au carrefour de plusieurs autres qui pourrait conduire Arnaud Montebourg à travailler étroitement avec Pierre Moscovici, ministre de l’économie et Michel Sapin, ministre du travail et de l’emploi.
Pour cela, il siège, avec les trois autres ministères économiques et financiers, au quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.
Pendant sa campagne pour la présidence, François Hollande avait déjà évoqué l’impératif lié selon lui au « redressement productif » de la France. En avril 2011, il avait confié dans les lignes des Echos : "[La jeunesse] c'est le thème central [de la primaire socialiste]. Ensuite il y a la réforme fiscale qui doit être une condition.
Il y a un grand enjeu des territoires, il va falloir faire un nouvel acte de décentralisation", a-t-il poursuivi, évoquant aussi le "redressement productif". »
Depuis le 15 mai 2012, le Ministère du redressement productif est devenu une réalité. Ce nouveau Ministère a pris la relève de l’ancien Ministère de l’Industrie.
La création du Ministère du redressement productif a été officialisée par le Décret n° 2012-773 du 24 mai 2012 relatif aux attributions du ministre du redressement productif. C’est un Ministère nouveau qui traduit la volonté de François Hollande d’œuvrer à la réindustrialisation de la France et de soutenir les PME.
Le ministre du Redressement productif prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière d'industrie. Il peut s’agir de travaux relatifs à des petites et moyennes entreprises, des entreprises de communication électronique, de services et d'innovation. A ce titre, il participe à la défense et à la promotion de l'emploi dans le secteur industriel et les services. Il exerce les attributions relatives à la création d'entreprises et à la simplification des formalités leur incombant.
Le ministre du redressement productif est également compétent pour :
― les orientations stratégiques industrielles et le suivi des secteurs industriels et des services
― la politique des matières premières et des mines, conjointement avec le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie en ce qui concerne les matières énergétiques
― la politique des postes et communications électroniques
― la politique en matière de petites et moyennes entreprises
― le soutien aux nouvelles technologies, leur promotion et leur diffusion
― la définition et le suivi de la politique en matière d'innovation
― le développement de l'économie numérique
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances (Pierre Moscovici), il prépare et met en œuvre la politique en matière de compétitivité de l'économie française, d'attractivité du territoire et de participations.
Il participe à la définition de la fiscalité des entreprises et de la politique de financement des entreprises.
Il est associé à la définition et à la mise en œuvre de la politique dans le domaine des industries agroalimentaires et forestières.
Pour mener à bien ces missions, les agents du ministère sont répartis au sein d'un réseau de directions, de directions générales, de services techniques centraux, de services à compétence nationale et de services déconcentrés.
En 2012, conjointement avec le ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, le ministre du redressement productif a autorité sur la direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services.
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances, il a autorité sur :
- le Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies. Pour l'exercice de ses attributions relatives aux matières premières et aux mines, le ministre du redressement productif dispose de la direction générale de l'énergie et du climat, de la direction générale de la prévention des risques et de la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature.
- le service à compétence nationale Agence des participations de l'Etat (les modalités d'exercice de cette autorité conjointe sont précisées par arrêté du Premier ministre).
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances, le ministre du commerce extérieur, le ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique et le ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme, le ministre du redressement productif a aussi autorité sur le secrétariat général des ministères économiques et financiers (en relation avec le haut fonctionnaire de défense et de sécurité).
Pour l'exercice de ses attributions en matière de développement de l'économie numérique, le ministre du redressement productif a autorité sur la délégation aux usages de l'internet et dispose de la direction générale des médias et des industries culturelles.
Pour l'exercice de ses attributions, le ministre du redressement productif dispose donc :
― de la direction générale du Trésor
― de la direction générale des finances publiques
― de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
― de la direction générale de l'Institut national de la statistique et des études économiques
― du service du contrôle général économique et financier
― de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle
― de la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale
― de la direction générale pour la recherche et l'innovation
― du Centre d'analyse stratégique.
Le ministre du redressement productif fait appel, en tant que de besoin, à la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires. Il peut faire appel à la direction générale de l'aviation civile, pour les besoins de la politique des filières industrielles.
Il exerce finalement la tutelle des établissements des réseaux des chambres de métiers et de l’artisanat et des chambres de commerce et d’industrie. Il exerce les attributions relatives à la création d'entreprises et à la simplification des formalités leur incombant
Le projet de loi des finances 2013 intègre le Ministère du redressement productif dans la catégorie plus générale de l’« Economie », qui regroupe le Ministère de l’économie et des finances, le Ministère du commerce extérieur, le Ministère de l'artisanat, du commerce et du tourisme et enfin le Ministère du redressement productif. Or le volet économique n’échappe pas au resserrement du budget vérifié dans l’ensemble des missions de l’Etat. En effet, le gouvernement s’est fixé le but « de ramener le déficit des administrations publiques (Etat, collectivités locales, Sécurité sociale) à 3% du produit intérieur brut à la fin de l’année 2013 » et d’atteindre le retour à l’équilibre budgétaire en 2017. Ainsi, il prévoit - « dans un souci de rationalisation du fonctionnement des services des ministères économique et financier, et d’optimisation des dispositifs d'intervention » - une diminution des crédits pour ces 4 Ministères de 34 M€ en 2013 par rapport au budget 2012. Ce sont donc 1,80 Md€ de crédits budgétaires (y compris CAS pensions) qui seront octroyés à l’effort et à l’intervention économique, accusant une réduction de 2,14 % des moyens par rapport à l’année précédente.
Selon le texte, cette baisse du budget serait notamment « rendue possible par une diminution des emplois (-150 équivalents temps plein en 2013), (et) une diminution des dépenses de fonctionnement, d’intervention et d’investissement (…) ». En termes de réduction d’effectifs, le ministère du redressement productif serait épargné, « seulement » privé de 9 agents. En parallèle, le cabinet de M. Montebourg – composé de 19 membres + les deux ministres déléguées qui lui sont rattachées - s’est déjà vu renforcé début juillet de l’arrivée de 22 commissaires, chargés d’encourager l’effort productif dans les régions, de prévenir et d’éviter les états de défaillance des sociétés. Leur mission est en effet de repérer les entreprises de moins de 400 salariés afin de mieux négocier avec les différents interlocuteurs pour éviter à tout prix un dépôt de bilan. Alors que L’express.fr qualifie ces nouveaux agents de « sortes de pompiers de l'industrie », l’injonction du Ministre à ses nouveaux relais d’action était enthousiaste : "Vous êtes des négociateurs pour sauver les entreprises", leur aurait dit M. Montebourg.
Dans la mission que recouvre le portefeuille de l’« économie », - qui est de favoriser l’emploi, la compétitivité des entreprises, le développement des exportations et l’attractivité du territoire - le Ministère du redressement productif aura donc un grand rôle à jouer. Le PLF 2013 précise les grands axes de travail du nouveau Ministère : « les moyens du redressement productif seront concentrés sur les actions de soutien à la compétitivité hors-prix des PME et des ETI, (alors que) les missions de la Banque de France de surveillance du secteur bancaire et monétaire et de protection du consommateur (lutte contre sur le surendettement) seront renforcées sans surcoût grâce à un plan d’optimisation de ses coûts internes. » précise encore le texte.
Depuis plusieurs mois, le Ministère du redressement productif est l’un de ceux qui a le plus souvent occupé le devant de la scène médiatique. L'ancien candidat à la primaire socialiste, militant contre les licenciements économiques et défendant les relocalisations, est un interventionniste en matière économique. Il a notamment demandé que les aides publiques soient accordées seulement aux entreprises investissant en France, en contraignant celles qui délocalisent à rembourser ces aides.
Depuis son investiture, Arnaud Montebourg a défrayé la chronique avec ses méthodes originales, en défendant notamment le « consommer français » grâce à une photo de lui en Une du Parisien, arborant des produits 100% made in France. Pendant la crise de Florange, le ministre s’est voulu intransigeant dans ses négociations avec le géant de la sidérurgie, le groupe ArcelorMittal. Il a notamment menacé de démissionner après avoir proposé sans l'obtenir une nationalisation temporaire du site mosellan de Florange, sur le modèle de ce qu'ont réalisé les Etats-Unis lors de la nationalisation de General Motors en 2009. Si le gouvernement a finalement préféré opter pour un accord avec le groupe, le ministre ne s’en est finalement pas tant formalisé, persuadé qu’une telle option est un nouvel outil pour l’avenir : « C'est l'arme dont dispose la puissance publique pour lutter contre la désindustrialisation et préserver des capacités de production stratégiques, et ce partout à travers le monde, où nous vivons la fin du cycle libéral inauguré il y a trente ans par Ronald Reagan et Margaret Thatcher » a expliqué encore le ministre du Redressement productif.
Après des échanges parfois musclés avec Philippe Varin, PDG de Peugeot – qui avait annoncé au début de l’été 8000 suppressions de postes – le Ministre a parfois été qualifié de représentant du « ministère contre-productif », notamment dans un article du Monde du 24 juillet.
Arnaud Montebourg est né le 30 octobre 1962 dans la Nièvre, à Clamecy, près de Château-Chinon. Suite à l'élection de François Hollande à la tête de la présidence de la République le 6 mai 2012, Arnaud Montebourg a été désigné ministre du Redressement productif.
Fils d'un fonctionnaire de l'administration fiscale et d'une mère issue d'une famille algérienne noble, professeur d'espagnol et essayiste, il fait ses études au collège Marcelle Pardé à Dijon avant d’entrer au lycée Stéphen-Liégeard à Brochon en Côte-d’Or. De retour à Dijon après l’obtention d’une mention très bien à son baccalauréat littéraire, Arnaud Montebourg y étude le droit à l’université en 1980.
Il rejoint ensuite Paris où il intègre l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne pour poursuivre ses études de droit et en ressort diplômé d’une licence. Il entre ensuite à l’Institut d’études politiques, toujours à Paris, en 1983 et passe le concours de l’ENA, auquel il échoue.
De cette époque naissent ses premiers engagements politiques : intérêt pour le Parti socialiste auquel il adhère tout en militant au sein de l’Union nationale des étudiants de France dans les années 80 et en adhérant au club fabiusien Espace 89.
De décembre 1985 à décembre 1986, il fait son service militaire au 120e régiment du train à Fontainebleau. Cette expérience va lui valoir d’obtenir plus facilement des postes intellectuels ministériels. Ainsi, Montebourg devient standardiste dans le 19ème arrondissement de Paris puis est chargé, dans un ministère, de rédiger les discours de cérémonies ministérielles.
Avocat avant tout:
Arnaud Montebourg débute sa carrière en 1990 en tant qu’ avocat à la Cour d'appel de Paris et devient Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats de Paris trois ans plus tard. Sa carrière d’avocat a été marquée par des affaires médiatisées comme un scandale de détournement de fonds avec l'affaire du Carrefour du développement en 1992. En 1993, il est commis d’office dans l'affaire Christian Didier laquelle il plaidera deux ans plus tard, en 1995, devant la cour d'assises de Paris.
Toujours en 1993, ses qualités d’avocat sont reconnues lorsque le barreau de Paris lui dessert le Prix Bâtonnier Maurice-Allehaut.
Carrière politique nationale :
Elle débute réellement le 1er juin 1997 quand il est élu député de la 6e circonscription de Saône-et-Loire dans le groupe socialiste. Il animera la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe aux cotés de Vincent Peillon, mission visant à enquêter contre les paradis fiscaux en Europe.
Opposé à l’immunité du président de la république, il n’hésite pas, en 2001, à proposer au parlement le renvoi de Jacques Chirac devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Suite au refus de Lionel Jospin, alors Premier Ministre, cette commission n’aura pas lieu.
La même année, il fonde, avec l’éditeur et politiste Guy Birenhaum, l’association Convention pour la sixième république (C6R) qui propose une nouvelle constitution qui limiterait les pouvoirs du Président de la République à du simple arbitrage. Le premier ministre, lui même contrôlé par un Parlement aux pouvoirs accrus, serait en charge des pouvoirs de décision.
En 2002, aidé par la défaite de Lionel Jospin aux présidentielles qui désunie la Gauche socialiste, il fonde, avec Julien Dray, Vincent Peillon et Benoît Hamon, le Nouveau Parti Socialiste qui recueillera 17 % des voix au Congrès de Dijon du Parti socialiste. Lors de ce congrès, il est élu premier secrétaire fédéral de la fédération PS de Saône-et-Loire.
Mais une mésentente avec ceux avec qui il a crée ce courant le pousse à se retirer du mouvement du NPS en 2005. En effet, Arnaud Montebourg regrette l’absence de la nouvelle constitution de la Sixième République, un projet auquel il était très attaché. Suite à la dissociation du NPS, il décide de créer son propre mouvement en décembre 2005, un courant d'idées au sein du PS, appelé Rénover Maintenant.
En 2006, malgré une volonté de présenter sa candidature en tant que candidat du PS pour les présidentielles de 2007, il n’arrive pas à rassembler les trente signatures des membres du conseil national du PS qui lui auraient permis de se faire élire à l’investiture socialiste, et renonce. Il apporte officiellement son soutien à Ségolène Royal le 24 juillet 2006 et deviendra son porte-parole.
Mais après avoir déclaré sur le plateau du Grand Journal « Ségolène Royal n’a qu’un seul défaut, c’est son compagnon », il présente sa démission le 18 janvier 2007. Ségolène Royal décidera de le suspendre de ses fonctions pendant un mois plutôt que d’accepter sa démission.
En ce qui concerne la législature de 2007, en juin, il se fait battre au premier tour par son rival, Arnaud Danjean, mais réussit à le devancer au second tour.
Le 27 juin 2007, Jean-Marc Ayrault le désigne vice-président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) de l'Assemblée Nationale. Radicalement opposé à la réforme de la carte judiciaire, il se fait remarquer en mettant en difficulté Rachida Dati la garde des sceaux lors d’une séance à l’assemblée nationale. « C'est aussi stupide que sa ministre,» déclare t-il en parlant de la réforme de la garde des sceaux.
Le 06 février 2008, Arnaud Montebourg, désireux de faire appel au référendum, annonce qu’il ne participera pas au vote qui porte sur la ratification du traité de Lisbonne.
Il se présente à l'élection cantonale de 2008 dans le canton de Montret en Saône et Loire, et est élu le 9 mars 2008 au premier tour, avec 54,59 %. Il devient ensuite président du conseil général de Saône-et-Loire et secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation en décembre 2008.
En mai 2009, il s’oppose, comme cinq autres membres du groupe PS, au projet de Loi Hadopi sur la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet à l'assemblée nationale en s’abstenant de voter.
Une nouvelle dimension au sein de la famille socialiste :
Sa notoriété grandit dès novembre 2010 lorsqu’il décide de se présenter à la primaire socialiste pour l’investiture à l'élection présidentielle de 2012.
Il plaide en faveur de plusieurs idées directrices : un « capitalisme coopératif », la « démondialisation,» une révolution industrielle verte, le démantèlement des agences de notation privées.
Il crée la surprise au premier tour le 9 octobre 2011, en s’octroyant la troisième place derrière François Hollande et Martine Aubry avec 17,2% des voix. S’il ne donne pas de consigne de vote à ses partisants pour le second tour, Montebourg annonce, quelques jours avant le second tour, qu’il votera pour François Hollande. Il s’affiche d’ailleurs à ses côtés notamment lors d’une visite à Ris-Orangis où ils boivent le « pot de l’amitié ».
Le 16 octobre 2011, Hollande devient le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2012.
En couple avec la journaliste Audrey Pulvar, le couple se fait agresser en rentrant d’un restaurant dans le 16e arrondissement de Paris le 28 février 2012. Ils sont pris à partie par un groupe de jeunes d’extrême droite scandant des injures antisémites et jetant des verres dans leur direction.
Nommé représentant et conseiller spécial de François Hollande début mars 2012, Arnaud Montebourg s’est rendu à Madrid pour présenter les idées de François Hollande et préparer le terrain en cas de future coopération européenne.
Il a déclaré, suite au grand débat précédent le second tour opposant François Hollande au Président-Candidat Nicolas Sarkozy que ce dernier était « dans les cordes, s'affaissant sous les coups."
Auparavant, Arnaud Montebourg avait clairement critiqué le programme de la droite et Nicolas Sarkozy tout particulièrement déclarant à son sujet dans le journal Le Monde : « Il liquide ce qui restait du gaullisme. Face à lui, François Hollande est le candidat du redressement républicain, celui qui reprend le drapeau, tombé dans la poussière du déshonneur, du gaullisme piétiné.»
Le 6 mai 2012, François Hollande est déclaré vainqueur de la Présidentielle 2012. Il nomme Arnaud Montebourg au poste de Ministre de l’industrie.
Inédit, le Ministère du redressement productif, créé au lendemain de l’élection de François Hollande en mai, est la version 2012 du Ministère de l’Industrie. Arnaud Montebourg, troisième homme de la primaire socialiste d’automne 2011 et ancien député de Saône-et-Loire en a pris la tête. Lors de la campagne, il avait été chargé de faire un « tour de France » des sites industriels menacés de désindustrialisation. Pour cet avocat de formation, il s’agit de sa première expérience ministérielle. "Cette troisième révolution industrielle (…) qui s'appuie sur le tandem énergies renouvelables et réseau internet, me paraît être l'horizon sur lequel l'Europe a des atouts et de l'avance", assurait-il en février. "Nous pensons que l'urgence autour du tissu industriel exige que nous prenions des décisions draconiennes et dirigistes, car notre économie est en danger", poursuivait-il en mars. Cette position interventionniste est le parti pris de ce nouveau ministère, axé sur deux niveaux : l’industrie et les nouvelles technologies. Pour cette mission de soutien à l’emploi et de recadrage de la loi envers les industries et les nouvelles technologies, Arnaud Montebourg a deux ministres délégués à ses côtés : Fleur Pellerin (PME, Innovation et Economie numérique) et Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme). Il est aussi entouré de 22 commissaires au redressement productif, placés dans chacune des 22 régions de France métropolitaine. Leur mission est de garantir plus d’efficacité et d’agir auprès des entreprises de moins de 400 salariés.
Un ministère au carrefour de plusieurs autres qui pourrait conduire Arnaud Montebourg à travailler étroitement avec Pierre Moscovici, ministre de l’économie et Michel Sapin, ministre du travail et de l’emploi.
Pour cela, il siège, avec les trois autres ministères économiques et financiers, au quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.
Pendant sa campagne pour la présidence, François Hollande avait déjà évoqué l’impératif lié selon lui au « redressement productif » de la France. En avril 2011, il avait confié dans les lignes des Echos : "[La jeunesse] c'est le thème central [de la primaire socialiste]. Ensuite il y a la réforme fiscale qui doit être une condition.
Il y a un grand enjeu des territoires, il va falloir faire un nouvel acte de décentralisation", a-t-il poursuivi, évoquant aussi le "redressement productif". »
Depuis le 15 mai 2012, le Ministère du redressement productif est devenu une réalité. Ce nouveau Ministère a pris la relève de l’ancien Ministère de l’Industrie.
La création du Ministère du redressement productif a été officialisée par le Décret n° 2012-773 du 24 mai 2012 relatif aux attributions du ministre du redressement productif. C’est un Ministère nouveau qui traduit la volonté de François Hollande d’œuvrer à la réindustrialisation de la France et de soutenir les PME.
Le ministre du Redressement productif prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en matière d'industrie. Il peut s’agir de travaux relatifs à des petites et moyennes entreprises, des entreprises de communication électronique, de services et d'innovation. A ce titre, il participe à la défense et à la promotion de l'emploi dans le secteur industriel et les services. Il exerce les attributions relatives à la création d'entreprises et à la simplification des formalités leur incombant.
Le ministre du redressement productif est également compétent pour :
― les orientations stratégiques industrielles et le suivi des secteurs industriels et des services
― la politique des matières premières et des mines, conjointement avec le ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie en ce qui concerne les matières énergétiques
― la politique des postes et communications électroniques
― la politique en matière de petites et moyennes entreprises
― le soutien aux nouvelles technologies, leur promotion et leur diffusion
― la définition et le suivi de la politique en matière d'innovation
― le développement de l'économie numérique
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances (Pierre Moscovici), il prépare et met en œuvre la politique en matière de compétitivité de l'économie française, d'attractivité du territoire et de participations.
Il participe à la définition de la fiscalité des entreprises et de la politique de financement des entreprises.
Il est associé à la définition et à la mise en œuvre de la politique dans le domaine des industries agroalimentaires et forestières.
Pour mener à bien ces missions, les agents du ministère sont répartis au sein d'un réseau de directions, de directions générales, de services techniques centraux, de services à compétence nationale et de services déconcentrés.
En 2012, conjointement avec le ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, le ministre du redressement productif a autorité sur la direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services.
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances, il a autorité sur :
- le Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies. Pour l'exercice de ses attributions relatives aux matières premières et aux mines, le ministre du redressement productif dispose de la direction générale de l'énergie et du climat, de la direction générale de la prévention des risques et de la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature.
- le service à compétence nationale Agence des participations de l'Etat (les modalités d'exercice de cette autorité conjointe sont précisées par arrêté du Premier ministre).
Conjointement avec le ministre de l'économie et des finances, le ministre du commerce extérieur, le ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique et le ministre de l'artisanat, du commerce et du tourisme, le ministre du redressement productif a aussi autorité sur le secrétariat général des ministères économiques et financiers (en relation avec le haut fonctionnaire de défense et de sécurité).
Pour l'exercice de ses attributions en matière de développement de l'économie numérique, le ministre du redressement productif a autorité sur la délégation aux usages de l'internet et dispose de la direction générale des médias et des industries culturelles.
Pour l'exercice de ses attributions, le ministre du redressement productif dispose donc :
― de la direction générale du Trésor
― de la direction générale des finances publiques
― de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes
― de la direction générale de l'Institut national de la statistique et des études économiques
― du service du contrôle général économique et financier
― de la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle
― de la délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale
― de la direction générale pour la recherche et l'innovation
― du Centre d'analyse stratégique.
Le ministre du redressement productif fait appel, en tant que de besoin, à la direction générale des politiques agricole, agroalimentaire et des territoires. Il peut faire appel à la direction générale de l'aviation civile, pour les besoins de la politique des filières industrielles.
Il exerce finalement la tutelle des établissements des réseaux des chambres de métiers et de l’artisanat et des chambres de commerce et d’industrie. Il exerce les attributions relatives à la création d'entreprises et à la simplification des formalités leur incombant
Le projet de loi des finances 2013 intègre le Ministère du redressement productif dans la catégorie plus générale de l’« Economie », qui regroupe le Ministère de l’économie et des finances, le Ministère du commerce extérieur, le Ministère de l'artisanat, du commerce et du tourisme et enfin le Ministère du redressement productif. Or le volet économique n’échappe pas au resserrement du budget vérifié dans l’ensemble des missions de l’Etat. En effet, le gouvernement s’est fixé le but « de ramener le déficit des administrations publiques (Etat, collectivités locales, Sécurité sociale) à 3% du produit intérieur brut à la fin de l’année 2013 » et d’atteindre le retour à l’équilibre budgétaire en 2017. Ainsi, il prévoit - « dans un souci de rationalisation du fonctionnement des services des ministères économique et financier, et d’optimisation des dispositifs d'intervention » - une diminution des crédits pour ces 4 Ministères de 34 M€ en 2013 par rapport au budget 2012. Ce sont donc 1,80 Md€ de crédits budgétaires (y compris CAS pensions) qui seront octroyés à l’effort et à l’intervention économique, accusant une réduction de 2,14 % des moyens par rapport à l’année précédente.
Selon le texte, cette baisse du budget serait notamment « rendue possible par une diminution des emplois (-150 équivalents temps plein en 2013), (et) une diminution des dépenses de fonctionnement, d’intervention et d’investissement (…) ». En termes de réduction d’effectifs, le ministère du redressement productif serait épargné, « seulement » privé de 9 agents. En parallèle, le cabinet de M. Montebourg – composé de 19 membres + les deux ministres déléguées qui lui sont rattachées - s’est déjà vu renforcé début juillet de l’arrivée de 22 commissaires, chargés d’encourager l’effort productif dans les régions, de prévenir et d’éviter les états de défaillance des sociétés. Leur mission est en effet de repérer les entreprises de moins de 400 salariés afin de mieux négocier avec les différents interlocuteurs pour éviter à tout prix un dépôt de bilan. Alors que L’express.fr qualifie ces nouveaux agents de « sortes de pompiers de l'industrie », l’injonction du Ministre à ses nouveaux relais d’action était enthousiaste : "Vous êtes des négociateurs pour sauver les entreprises", leur aurait dit M. Montebourg.
Dans la mission que recouvre le portefeuille de l’« économie », - qui est de favoriser l’emploi, la compétitivité des entreprises, le développement des exportations et l’attractivité du territoire - le Ministère du redressement productif aura donc un grand rôle à jouer. Le PLF 2013 précise les grands axes de travail du nouveau Ministère : « les moyens du redressement productif seront concentrés sur les actions de soutien à la compétitivité hors-prix des PME et des ETI, (alors que) les missions de la Banque de France de surveillance du secteur bancaire et monétaire et de protection du consommateur (lutte contre sur le surendettement) seront renforcées sans surcoût grâce à un plan d’optimisation de ses coûts internes. » précise encore le texte.
Depuis plusieurs mois, le Ministère du redressement productif est l’un de ceux qui a le plus souvent occupé le devant de la scène médiatique. L'ancien candidat à la primaire socialiste, militant contre les licenciements économiques et défendant les relocalisations, est un interventionniste en matière économique. Il a notamment demandé que les aides publiques soient accordées seulement aux entreprises investissant en France, en contraignant celles qui délocalisent à rembourser ces aides.
Depuis son investiture, Arnaud Montebourg a défrayé la chronique avec ses méthodes originales, en défendant notamment le « consommer français » grâce à une photo de lui en Une du Parisien, arborant des produits 100% made in France. Pendant la crise de Florange, le ministre s’est voulu intransigeant dans ses négociations avec le géant de la sidérurgie, le groupe ArcelorMittal. Il a notamment menacé de démissionner après avoir proposé sans l'obtenir une nationalisation temporaire du site mosellan de Florange, sur le modèle de ce qu'ont réalisé les Etats-Unis lors de la nationalisation de General Motors en 2009. Si le gouvernement a finalement préféré opter pour un accord avec le groupe, le ministre ne s’en est finalement pas tant formalisé, persuadé qu’une telle option est un nouvel outil pour l’avenir : « C'est l'arme dont dispose la puissance publique pour lutter contre la désindustrialisation et préserver des capacités de production stratégiques, et ce partout à travers le monde, où nous vivons la fin du cycle libéral inauguré il y a trente ans par Ronald Reagan et Margaret Thatcher » a expliqué encore le ministre du Redressement productif.
Après des échanges parfois musclés avec Philippe Varin, PDG de Peugeot – qui avait annoncé au début de l’été 8000 suppressions de postes – le Ministre a parfois été qualifié de représentant du « ministère contre-productif », notamment dans un article du Monde du 24 juillet.
Arnaud Montebourg est né le 30 octobre 1962 dans la Nièvre, à Clamecy, près de Château-Chinon. Suite à l'élection de François Hollande à la tête de la présidence de la République le 6 mai 2012, Arnaud Montebourg a été désigné ministre du Redressement productif.
Fils d'un fonctionnaire de l'administration fiscale et d'une mère issue d'une famille algérienne noble, professeur d'espagnol et essayiste, il fait ses études au collège Marcelle Pardé à Dijon avant d’entrer au lycée Stéphen-Liégeard à Brochon en Côte-d’Or. De retour à Dijon après l’obtention d’une mention très bien à son baccalauréat littéraire, Arnaud Montebourg y étude le droit à l’université en 1980.
Il rejoint ensuite Paris où il intègre l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne pour poursuivre ses études de droit et en ressort diplômé d’une licence. Il entre ensuite à l’Institut d’études politiques, toujours à Paris, en 1983 et passe le concours de l’ENA, auquel il échoue.
De cette époque naissent ses premiers engagements politiques : intérêt pour le Parti socialiste auquel il adhère tout en militant au sein de l’Union nationale des étudiants de France dans les années 80 et en adhérant au club fabiusien Espace 89.
De décembre 1985 à décembre 1986, il fait son service militaire au 120e régiment du train à Fontainebleau. Cette expérience va lui valoir d’obtenir plus facilement des postes intellectuels ministériels. Ainsi, Montebourg devient standardiste dans le 19ème arrondissement de Paris puis est chargé, dans un ministère, de rédiger les discours de cérémonies ministérielles.
Avocat avant tout:
Arnaud Montebourg débute sa carrière en 1990 en tant qu’ avocat à la Cour d'appel de Paris et devient Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats de Paris trois ans plus tard. Sa carrière d’avocat a été marquée par des affaires médiatisées comme un scandale de détournement de fonds avec l'affaire du Carrefour du développement en 1992. En 1993, il est commis d’office dans l'affaire Christian Didier laquelle il plaidera deux ans plus tard, en 1995, devant la cour d'assises de Paris.
Toujours en 1993, ses qualités d’avocat sont reconnues lorsque le barreau de Paris lui dessert le Prix Bâtonnier Maurice-Allehaut.
Carrière politique nationale :
Elle débute réellement le 1er juin 1997 quand il est élu député de la 6e circonscription de Saône-et-Loire dans le groupe socialiste. Il animera la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe aux cotés de Vincent Peillon, mission visant à enquêter contre les paradis fiscaux en Europe.
Opposé à l’immunité du président de la république, il n’hésite pas, en 2001, à proposer au parlement le renvoi de Jacques Chirac devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Suite au refus de Lionel Jospin, alors Premier Ministre, cette commission n’aura pas lieu.
La même année, il fonde, avec l’éditeur et politiste Guy Birenhaum, l’association Convention pour la sixième république (C6R) qui propose une nouvelle constitution qui limiterait les pouvoirs du Président de la République à du simple arbitrage. Le premier ministre, lui même contrôlé par un Parlement aux pouvoirs accrus, serait en charge des pouvoirs de décision.
En 2002, aidé par la défaite de Lionel Jospin aux présidentielles qui désunie la Gauche socialiste, il fonde, avec Julien Dray, Vincent Peillon et Benoît Hamon, le Nouveau Parti Socialiste qui recueillera 17 % des voix au Congrès de Dijon du Parti socialiste. Lors de ce congrès, il est élu premier secrétaire fédéral de la fédération PS de Saône-et-Loire.
Mais une mésentente avec ceux avec qui il a crée ce courant le pousse à se retirer du mouvement du NPS en 2005. En effet, Arnaud Montebourg regrette l’absence de la nouvelle constitution de la Sixième République, un projet auquel il était très attaché. Suite à la dissociation du NPS, il décide de créer son propre mouvement en décembre 2005, un courant d'idées au sein du PS, appelé Rénover Maintenant.
En 2006, malgré une volonté de présenter sa candidature en tant que candidat du PS pour les présidentielles de 2007, il n’arrive pas à rassembler les trente signatures des membres du conseil national du PS qui lui auraient permis de se faire élire à l’investiture socialiste, et renonce. Il apporte officiellement son soutien à Ségolène Royal le 24 juillet 2006 et deviendra son porte-parole.
Mais après avoir déclaré sur le plateau du Grand Journal « Ségolène Royal n’a qu’un seul défaut, c’est son compagnon », il présente sa démission le 18 janvier 2007. Ségolène Royal décidera de le suspendre de ses fonctions pendant un mois plutôt que d’accepter sa démission.
En ce qui concerne la législature de 2007, en juin, il se fait battre au premier tour par son rival, Arnaud Danjean, mais réussit à le devancer au second tour.
Le 27 juin 2007, Jean-Marc Ayrault le désigne vice-président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) de l'Assemblée Nationale. Radicalement opposé à la réforme de la carte judiciaire, il se fait remarquer en mettant en difficulté Rachida Dati la garde des sceaux lors d’une séance à l’assemblée nationale. « C'est aussi stupide que sa ministre,» déclare t-il en parlant de la réforme de la garde des sceaux.
Le 06 février 2008, Arnaud Montebourg, désireux de faire appel au référendum, annonce qu’il ne participera pas au vote qui porte sur la ratification du traité de Lisbonne.
Il se présente à l'élection cantonale de 2008 dans le canton de Montret en Saône et Loire, et est élu le 9 mars 2008 au premier tour, avec 54,59 %. Il devient ensuite président du conseil général de Saône-et-Loire et secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation en décembre 2008.
En mai 2009, il s’oppose, comme cinq autres membres du groupe PS, au projet de Loi Hadopi sur la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet à l'assemblée nationale en s’abstenant de voter.
Une nouvelle dimension au sein de la famille socialiste :
Sa notoriété grandit dès novembre 2010 lorsqu’il décide de se présenter à la primaire socialiste pour l’investiture à l'élection présidentielle de 2012.
Il plaide en faveur de plusieurs idées directrices : un « capitalisme coopératif », la « démondialisation,» une révolution industrielle verte, le démantèlement des agences de notation privées.
Il crée la surprise au premier tour le 9 octobre 2011, en s’octroyant la troisième place derrière François Hollande et Martine Aubry avec 17,2% des voix. S’il ne donne pas de consigne de vote à ses partisants pour le second tour, Montebourg annonce, quelques jours avant le second tour, qu’il votera pour François Hollande. Il s’affiche d’ailleurs à ses côtés notamment lors d’une visite à Ris-Orangis où ils boivent le « pot de l’amitié ».
Le 16 octobre 2011, Hollande devient le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2012.
En couple avec la journaliste Audrey Pulvar, le couple se fait agresser en rentrant d’un restaurant dans le 16e arrondissement de Paris le 28 février 2012. Ils sont pris à partie par un groupe de jeunes d’extrême droite scandant des injures antisémites et jetant des verres dans leur direction.
Nommé représentant et conseiller spécial de François Hollande début mars 2012, Arnaud Montebourg s’est rendu à Madrid pour présenter les idées de François Hollande et préparer le terrain en cas de future coopération européenne.
Il a déclaré, suite au grand débat précédent le second tour opposant François Hollande au Président-Candidat Nicolas Sarkozy que ce dernier était « dans les cordes, s'affaissant sous les coups."
Auparavant, Arnaud Montebourg avait clairement critiqué le programme de la droite et Nicolas Sarkozy tout particulièrement déclarant à son sujet dans le journal Le Monde : « Il liquide ce qui restait du gaullisme. Face à lui, François Hollande est le candidat du redressement républicain, celui qui reprend le drapeau, tombé dans la poussière du déshonneur, du gaullisme piétiné.»
Le 6 mai 2012, François Hollande est déclaré vainqueur de la Présidentielle 2012. Il nomme Arnaud Montebourg au poste de Ministre de l’industrie.