Le Ministère des Sports, du côté administratif, comporte deux grandes entités :
- Une administration centrale :
En plus du bureau du cabinet et du haut fonctionnaire de défense, le ministère des sports comprend: le service de l’inspection générale (IG), la direction des sports (DS), la direction des ressources humaines (DRH), la direction des affaires financières, juridiques et des services (DAFJS) et le bureau de la communication (COMM).
- Une administration territoriale comportant un double réseau :
Le ministère des sports dispose d’un réseau de services déconcentrés créé en 2010, suite à la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat, qui définit de nouvelles relations entre le niveau régional et l’échelon départemental. Il existe 22 directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, 50 directions départementales de la cohésion sociale, 46 directions départementales de la cohésion sociale et de la protection de la population, quatre directions départementales de la jeunesse et des sports pour les départements d’Outre Mer et cinq services dans les territoires d’Outre Mer.
Le ministère des sports a vocation à organiser le sport français national et international, tant sur le plan civil que scolaire et au niveau professionnel ainsi qu’au niveau amateur. Il collabore avec les services des Affaires étrangères au niveau international dans le domaine sportif et pour organiser des compétitions. Avec le secrétariat d'État à la Santé, il s’occupe du domaine de la médecine du sport et de la lutte contre le dopage. Il est aussi responsable de véhiculer les valeurs sportives.
Le ministère des sports s'avère être un acteur majeur de la vie économique française puisqu'il gère un domaine ayant pesé près de 34 milliards d'euros en 2008.
Le ministère des sports se trouve au 95 avenue de France dans le 13eme arrondissement de Paris.
C’est en 1936 qu’apparaît la première forme du ministère des sports sous le nom de sous-secrétariat d'État aux Sports et à l'organisation des loisirs, confié de 1936 à 1938 à Léo Lagrange auprès du ministre de la Santé publique Henri Sellier sous le gouvernement du Front Populaire.
Les compétences en matière de jeunesse et de sport ne font alors pas parti des attributions d’un sous-secrétaire d’Etat. C’est chose faite à partir de 1946, quand elles apparaissent aux tâches attribuées soit à un secrétaire d’Etat soit à un ministre.
François Missoffe est le premier ministre spécifiquement chargé de la jeunesse et des sports, rôle qu’il exercera de 1966 à 1968, sous les gouvernements Pompidou.
Si entre 1968 et aujourd’hui, la jeunesse et les sports ont souvent été liés, il existe des exceptions notables.
Ainsi, les sports n’ont constitué un ministère à part entière qu’entre 2002 et 2004 sous la direction de Jean-François Lamour avant d’être renommés Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative en 2004, puis Ministère de la Santé et des Sports en 2007. En 2009, Rama Yade était secrétaire d’Etat chargée uniquement des Sports auprès de Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé et des Sports.
De novembre 2010 à septembre 2011, le ministère des sports existe en tant que tel et est dirigé par Chantal Jouanno avant de passer aux mains de David Douillet le 26 septembre 2011.
Histoire « Jeunesse »
Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 1936 ont souvent rattaché le secteur de la Jeunesse à celui des Sports. Le Front Populaire et le gouvernement de Léon Blum créent d’abord un service administratif délégué à la Jeunesse et aux Sports en 1936. Deux ans après quoi le sous-secrétariat d’État aux Sports et à l’organisation des Loisirs est établi et confié à Léo Lagrange (SFIO). Un an après la guerre de 1939-1945, un sous-secrétariat d’État à la Jeunesse et aux sports ouvre ses portes, dirigé par Andrée Viénot (SFIO).
En 1947, la Jeunesse se voit rattachée aux Arts et aux Lettres, au ministère de Pierre Bourdan (UDSR). L’année suivante elle est à nouveau associée aux Sports, dans le secrétariat d’État à la Jeunesse, aux Sports et à l’Enseignement technique. Il en est ainsi jusqu’en 1954, où le gouvernement de Pierre Mendès France attribue la coordination des problèmes de jeunesse au secrétaire d’État à la Présidence du Conseil, André Moynet (RI).
C’est en février 1956 que le secteur de la Jeunesse se voit pour la première fois rattaché au ministère de l’Éducation nationale, pendant deux ans. En septembre 1958, la Vème république voit naître un Haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports, dirigé par l’alpiniste français Maurice Herzog, qui devient Secrétaire d’Etat en juin 1963, et ce jusqu’en 1966. Un ministère est créé en 1968, mais l’année suivante la Jeunesse et les Sports redeviennent un secrétariat d’État auprès du Premier ministre. Les Loisirs viennent s’y accoler pendant 5 ans, jusqu’en 1974. Cette année-là, la Jeunesse rejoint à nouveau l’Education nationale, en tant que sous-secrétariat d’État dirigé par Pierre Mazeaud, puis rattaché au ministère de la qualité de la vie jusqu’en 1976.
Dans les années 80, la Jeunesse est toujours un secteur étroitement lié aux Sports, et dirigé successivement par deux ministres délégués (Edwige Avice (PS) 1981-1983 puis Alain Calmat (divers gauche) 1984-1986), puis deux secrétaires d’État (Christian Bergelin (RPR) 1986-1988 puis Roger Bambuck (société civile) 1988-1991).
Les gouvernements des années 90 attribuent à la Jeunesse et aux Sports leur propre ministère, puis la paire se voit séparée pour deux courtes années de 2002 à 2004, période durant laquelle la Jeunesse est à nouveau attribuée à l’Education nationale. La Vie associative est rattachée pour la première fois à la Jeunesse en 2004, pendant trois années au ministère de Jean-François Lamour (UMP). Roseline Bachelot, ministre de la santé (UMP), reprend alors la Jeunesse sous la gouverne de son ministère de la Santé pendant deux ans. Un Haut-commissariat à la Jeunesse est créé en 2009, il durera juste un peu plus d’un an jusqu’à la nomination de Marc-Philippe Daubresse (UMP) au poste de ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives.
Le 14 novembre 2010, la Jeunesse rejoint à nouveau le ministère de l’Education nationale, sous la gouverne de Luc Chatel, aux côtés de la Vie associative.
Histoire « Vie associative »
La vie associative française est peu régulée avant le vingtième siècle ; avant la Révolution, toute association doit avoir le consentement du Roi. Après la révolution, la constitution française de 1848 autorise la création d’associations, pour l’interdire un an après. En 1875, une loi permet l’association d’individus en vue de développer les structures d’enseignement supérieur, en 1898 une autre loi autorise les associations de secours mutuel.
C’est une loi passée le 1er juillet 1901 par la IIIème république qui établit les bases de la vie associative française. Une grande partie de cette loi reste aujourd’hui en vigueur ; toute association:
-doit être composée d’au moins deux personnes, dont un administrateur,
-doit avoir un autre but que de partager des bénéfices,
-ne doit pas directement ou indirectement enrichir l’un de ses membres.
- doit avoir un objet licite, et une mission acceptable dans le cadre de la loi.
Depuis la libération de 1945, la vie associative française est en essor constant. On estime à 1 million le nombre d’associations qui se créent chaque année, contre 70000 associations dans les années 70. Les trois secteurs les plus dynamiques sont: le secteur culturel, le secteur des sports, et le secteur de la santé. Ce dernier tend à s’essouffler en terme de création de nouvelles initiatives, au profit de l’éducation, la formation et le logement.
Le Ministère des Sports est responsable de la conduite des politiques relatives aux activités physiques et sportives et à la pratique des sports en France.
Les missions de son administration centrale sont orientées vers sept grands axes :
- Le sport de haut niveau : Le ministère des sports, en lien avec la commission nationale du sport de haut niveau, reconnaît l’aspect haut niveau des disciplines sportives, les compétitions importantes, la liste des sportifs au haut niveau de leur discipline (7000 sportifs de haut niveau sont référencés ainsi que 7700 sportifs « espoirs »). Le ministère garantit que le dispositif national du sport de haut niveau profite aux sportifs qui se préparent dans les meilleurs conditions aux grandes compétitions nationales, européennes et internationales. Pour se faire, il met à disposition des fédérations des moyens financiers et des conseillers techniques sportifs.
- L’environnement juridique et la réglementation du sport : le ministère intervient pour préparer des textes réglementaires, faire voter des lois et prendre les décrets d’application. Il veille également à la bonne application de la règle de droit en ce qui concerne l’encadrement juridique général du sport amateur, la santé et la sécurité des athlètes et des spectateurs, la lutte contre le dopage, et, enfin la régulation du sport professionnel.
- Le développement des pratiques sportives dans un cadre sécurisé et de qualité ainsi que le respect des valeurs sportives : apprentissage des règles collectives, sens du dépassement de soi, respect de l’autre, renforcement du lien social. Le ministère met en avant la fonction sociale et éducative du sport afin d’augmenter le nombre de participants, en favorisant l’accès à la pratique sportive au plus grand nombre, en particulier aux publics défavorisés, féminins ou souffrant d’un handicap.
- La protection des pratiquants et la lutte contre les dérives en matière de sport : le ministère travaille sur la lutte contre le dopage, les violences et incivilités sportives afin de préserver la santé du sportif. Il s’attache à mettre en oeuvre des stratégies de prévention et de contrôle, et à préserver, par la pratique sportive, la santé et l’exemplarité de chaque participant. Le ministère organise des actions de prévention des accidents liés aux diverses formes de pratiques sportives dites à risques (activités sportives en montagne, port du casque à vélo...). Il s’assure de la sécurité des sportifs par le biais de contrôles des établissements d’activités physiques et sportives et d’autorisations d’exercer des éducateurs sportifs.
- La mise en place d’une politique sportive rationnelle de l’aménagement du territoire et du développement durable : Le ministère apporte son soutien aux actions visant à sensibiliser et informer les sportifs sur le développement durable. Engagé aux côtés de l’ensemble des acteurs du monde du sport, le ministère prend conscience de sa responsabilité face aux nouveaux enjeux écologiques, sociaux et économiques. Il a élaboré une stratégie pour un développement durable du sport en créant en 2003 l’Agenda 21 du sport français, et en 2008, la charte du sport pour un développement durable. Cette charte, adoptée par le Conseil d'administration du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) du 2 juillet 2008, et d’application volontaire, s’organise autour de 8 objectifs comme contribuer à la formation au développement durable et à la cohésion sociale, lutter conte les changements climatiques, ou bien encore protéger et valoriser les lieux d’exercice sportif.
- La promotion du rayonnement international de la France : Le Ministère des Sports agit afin de promouvoir l’accueil, sur le territoire français, de grandes compétitions internationales et de soutenir l’influence française dans les instances sportives internationales. Plus on parle de la France sur le plan sportif et plus la France rayonne et attire. Autre manière de mettre la France en avant, en participant à « l’échange de bonnes pratiques sportives » par le biais de programmes de coopération bilatérale avec des partenaires et dans des forums internationaux comme l’UNESCO ou l’Union européenne.
- Les formations aux métiers du sport et de l’animation : C’est au ministère des sports d’élaborer des diplômes pour l’animation et les activités physiques sportives (APS), de la certification (organisation des jurys, délivrance des diplômes) et de l’habilitation des organismes de formation.
Outre son administration centrale, le ministère donne des rôles bien définis à son administration territoriale et ses services déconcentrés :
- Au niveau régional, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (22 DRJSCS) sont chargées de piloter, de coordonner les politiques relatives à l’accès à la pratique sportive, au développement des sports de nature et de la médecine du sport, à la prévention et la lutte contre le dopage et les violences.
- Au niveau départemental, les directions interministérielles départementales de la cohésion sociale (50 DDCS en France métropolitaine) ou les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection de la population (46 DDCSPP en métropole) sont chargées de la mise en œuvre des politiques de cohésion sociale et des politiques relatives à la jeunesse, au sport, à la vie associative et à l’éducation populaire.
Elles font également la promotion des activités physiques et sportives, veillent à la sécurité des pratiques sportives, à la maîtrise des sports de plein air.
Les 866,5 millions d’euros de budget annuel pour 2011 ont été utilisé de la manière suivante :
- soutien aux fédérations sportives : 93 millions d’euros (77 millions d’euros issus du programme Sport et 16 millions d’euros issus du Centre National pour le Développement du Sport)
- développement du sport de haut niveau assuré par les établissements liés au Ministère des Sports: 45 millions d’euros pour la rénovation de l’INSEP et 16 millions d’euros pour la modernisation des écoles nationales et des CREPS.
- La lutte contre le dopage : 7,8 millions d’euros alloués pour l’Agence française de lutte contre le dopage et 600 000 euros pour l’Agence mondiale antidopage.
Depuis la nomination de David Douillet au poste de ministre des sports le 26 septembre 2011, les critiques ne cessent de pleuvoir tant sur son travail que sur sa personnalité.
Un article du Figaro du 13 janvier 2012 met ainsi en avant les difficultés rencontrées par le ministre des sports face aux questions des membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. C’est un David Douillet hésitant et peu sur de son sujet qui est décrit. « L'ancien judoka est apparu en difficulté face aux questions qui lui ont été posées. Hésitant, le nez plongé dans ses fiches, le ministre a semblé ne pas toujours maîtriser son sujet, bien qu'ayant répondu à toutes les interrogations,» note Romain Renner, journaliste au Figaro. Mais Gérald Darmanin, son directeur de cabinet, souligne que les questions posées «n'avaient aucun rapport» avec l'éthique sportive, sujet que le ministre était venu défendre et qu’il subit une forme de rejet de «l’élite parisienne qui considère qu'un sportif de haut niveau n'a pas les capacités pour être au gouvernement. »
Un article du Point du 26 septembre 2011 s’inquiète quant à lui des termes employés par David Douillet pour qualifier les homosexuels. Dans un livre qu’il a fait paraître en 1998, il les nomme ainsi « tapettes ». Le comité Idaho, organisateur de la Journée mondiale contre l'homophobie, se demande si la nomination de Douillet en tant que ministre des sports ne va pas mettre un coup d’arrêt au grand plan contre l’homophobie lancé par Rama Yade le 17 mai 2009, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, et poursuivi par Chantal Jouanno, ancienne Ministre des Sports.
Outre son ministre, le ministère des Sports n’est pas épargné par les critiques qui lui reprochent son instabilité et son changement continuel de ministre.
Un article du Monde.fr parle de « balkanisation » du ministère des sports en rapport au nombre de ministres qui se sont succédés (Bernard Laporte, Roselyne Bachelot, Rama Yade, Chantal Jouanno et David Douillet en quarante-huit mois). Selon ce même article, « le ministère des sports est devenu une coquille vidée de toute cohérence politique » [...] car « associée tour-à-tour à la santé, à la cohésion sociale, à la jeunesse ainsi qu'à l'économie sociale et solidaire. »
1936-1938 : Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs
juin 1946 - janvier 1947 : Andrée Viénot, sous-secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports.
janvier 1947 - octobre 1947: Pierre Bourdan, ministre de la Jeunesse, des Arts et des Lettres.
septembre 1948 - août 1951 : André Morice, secrétaire d'État à la Jeunesse, aux Sports et à l'Enseignement technique.
août 1951 - août 1951 : Pierre Chevallier, secrétaire d'État à l'Enseignement technique et à la Jeunesse et aux Sports.
août 1951- janvier 1952 : Claude Lemaître, secrétaire d'État à la Jeunesse, aux Sports et à l'Enseignement technique.
janvier 1952 - juin 1953 : Jean Masson, secrétaire d'État à l'enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports.
novembre 1954 - février 1956 : André Moynet, secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé de la coordination des problèmes de jeunesse.
février 1956 - mai 1958 : René Billères, ministre de l'Éducation nationale, à la Jeunesse et aux Sports.
septembre 1958 - juin 1963 : Maurice Herzog, Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports
juin 1963 - janvier 1966 : Maurice Herzog, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports.
janvier 1966 - mai 1968 : François Missoffe, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mai 1968 - juillet 1968 : Roland Nungesser, ministre de la Jeunesse et des Sports.
juillet 1968 - juin 1969 : Joseph Comiti, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Jeunesse et des Sports puis chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de juin 1969 à mai 1974, en discontinuité.
mars 1974 - mai 1974 : Pierre Mazeaud, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Education nationale, chargé de la Jeunesse et des Sports puis secrétaire d'État auprès du ministre de la Qualité de la Vie, chargé de la Jeunesse et des Sports de juin 1974 à août 1976.
avril 1978 - mai 1981 : Jean-Pierre Soisson, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
mai 1981 – mars 1983 : Edwige Avice, ministre déléguée à la Jeunesse et aux Sports auprès du Ministre du Temps libre.
juillet 1984 - mars 1986 :Alain Calmat, ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports
mars 1986 - mai 1988 : Christian Bergelin, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Jeunesse et des Sports.
mai 1988 - mai 1991 : Lionel Jospin, ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et des Sports, avec comme secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports Roger Bambuck.
mai 1991 - mars 1993 : Frédérique Bredin, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mars 1993 - mai 1995 : Michèle Alliot-Marie, ministre de la Jeunesse et des Sports.
novembre 1995 - juin 1997 : Guy Drut, ministre de la Jeunesse et des Sports.
juin 1997 - mai 2002 : Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mai 2002 - mars 2004 : Jean-François Lamour, ministre des Sports et Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche.
mars 2004 - mai 2007 : Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse des Sports et de la Vie associative.
mai 2007 - janvier 2009 : Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports avec comme secrétaire d'État chargé des Sports Bernard Laporte, d’octobre 2007 à juin 2009 puis Rama Yade, à partir de juin 2009.
janvier 2009 - mars 2010 : Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse.
mars 2010 - novembre 2010 : Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives.
Depuis novembre 2010: Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, avec comme secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative Jeannette Bougrab.
novembre 2010 - septembre 2011 : Chantal Jouanno, ministre des Sports qui quitte le gouvernement après son élection au Sénat.
Depuis le 26 septembre 2011 : David Douillet, ministre des Sports.
Ancienne championne de volley-ball et médecin spécialiste de la traumatologie du sport, Valérie Fourneyron a été nommée ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la vie associative. « Un petit mètre 65 et un grand 41 de chaussure pour garder les pieds sur terre », aime-t-elle à se décrire.
Valérie Absire-Sevrey est née le 4 octobre 1959, à Petit-Quevilly, en Seine-Maritime. Elle est issue d'une famille bourgeoise et industrielle, les Absire-Sevray, tanneurs depuis le XIXe siècle.
Si c'est au Parti socialiste que Valérie Fourneyron fait ses débuts, l'ancienne scout a grandi dans une famille catholique de droite. Son grand-père maternel, Guy Laupêtre, pour qui elle voue une grande admiration, était un gaulliste responsable de la locale RPR au Havre et soutien actif d'Antoine Rufenacht. (http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html).
Comme sa mère, puis son futur mari, Valérie choisit la médecine. Après ses études à l'institution Rey, elle entre à la faculté de médecine de Rouen dont elle sort diplômée en 1983. Elle se spécialise dans la médecine du sport, notamment la traumatologie et la physiologie de l'effort à l'AP de Paris-Pitié Salpetrière.
Du sport à la politique
Valérie Fourneyron débute sa carrière professionnelle au CHU de Rouen. Elle est également médecin de l'équipe de hockey-sur-glace de Rouen pendant sept ans et des clubs locaux de football.
Elle est ensuite nommée chef de la mission de médecine du sport au ministère de la Jeunesse et des Sports ; responsable du centre régional de médecine du sport de Sotteville-lès-Rouen ; médecin de l'équipe de France de volley-ball et de l'équipe de basket-ball de Rouen. (http://www.valerie-fourneyron.fr/qui-suis-je/).
Une élue de terrain
A Rouen, chef lieu de la Seine-Maritime, l'UDF Jean Lecanuet règne depuis plus d'un quart de siècle sur la municipalité (1968 à 1993). Après le décès de ce dernier le 22 février 1993, le Député de la Seine-Maritime Laurent Fabius fait venir auprès de lui Yvon Robert, un énarque et ancien membre du cabinet de Pierre Beregovoy, à qui il confie la responsabilité de reconquérir la mairie de Rouen.
En campagne dès 1994, Yvon Robert croise la jeune médecin du sport Valérie Fourneyron. Impressionné par son parcours et son dynamisme, le candidat au municipal lui propose d'intégrer son équipe de campagne en vue de gagner les élections de 1995. Celle qui n'est alors qu'une novice en politique, va rapidement se prendre au jeu. Si son grand-père était gaulliste et engagé, ses parents giscardiens et engagés, c'est avec beaucoup d'aisance que Valérie Fourneyron trouve sa place au Parti socialiste, et s'engage dans l'équipe du nouveau maire élu.
Après la victoire d'Yvon Robert à la mairie de Rouen, Valérie Fourneyron est dans un premier temps nommée adjointe chargée des sports, puis Première adjointe chargée de la politique de la ville, de la santé, des sports et de la jeunesses trois ans plus tard.
Extrêmement bien implantée dans la vie locale rouennaise, Valérie Fourneyron est avant tout une élue de terrain. En 1998, elle est élue conseillère régionale de la Haute-Normandie sur la liste ''gauche plurielle'' d'Alain Le Vern. Elle devient par la suite vice-présidente du conseil régional en charge de la culture, du sport, de la jeunesse et de la vie associative.
L'échec d'Yvon Robert aux élections municipales de 2001 est un moment assez difficile dans le parcours de Valérie Fourneyron. D'autant plus qu'elle vient de perdre son fils dans un accident de scooter. Celle qui sait qu'on ne remporte pas des matchs sans se battre, décide de poursuivre son ascension politique locale.
En 2004, elle remporte un siège au conseil général de la Seine-Maritime qu'elle conservera jusqu'en 2007. Elle est dans le même temps réélue conseillère régionale de la Haute-Normandie et conserve son poste de vice-présidente jusqu'en 2007.
L'année 2007 va marquer une nouvelle étape dans la carrière politique de Valérie Fourneyron. La médecin du sport avait été investie en 2002 par le Parti socialiste pour affronter le député UMP sortant, Patrick Herr. Malgré une intense campagne et une obstination qui semble ne jamais lui faire défaut, elle perd au second tour des élections à quelque 500 voix près. L'UMP Patrick Herr est réélu.
Valérie Fourneyron est décrite aussi bien par ses amis que ses détracteurs comme quelqu'un ayant le caractère bien trempé et qui se laisse rarement marcher sur les pieds. « Je fais les choses à fond », reconnaît celle qui va se servir des défaites politiques -la perte de la mairie de Rouen par le socialiste Yvon Robert en 2001 et le siège de Députée de la Seine-Maritime en 2002- pour mieux rebondir.
En 2007, Valérie Fourneyron se représente aux législatives et l'emporte au second tour avec plus de 55% des voix contre l'UMP Bruno Devaux. Quelques mois plus tard, le 9 mars 2008, elle emporte la mairie de Rouen, dès le premier tour des municipales, avec 55,79% des voix contre le maire sortant Pierre Albertini.
Si certains lui reprochent son manque de compétence politique et de cohérence dans la gestion des dossiers, Valérie Fourneyron a su en un peu plus de dix ans se faire une place dans l'univers très fermé et souvent masculin de la politique. En devenant maire de Rouen, elle devient également l'une des rares femmes à diriger une ville de plus de 100 000 habitants.
Sportive, médecin du sport et aujourd'hui ministre des Sports
Si Valérie Fourneyron ne se destinait pas à la politique, l'ancienne championne de volley-ball semble aussi à l'aise sur le terrain sportif que politique.
Après avoir exercé comme médecin généraliste puis médecin du sport au CHU de Rouen, de 1984 à 1989, Valérie Fourneyron devient médecin inspecteur régional jeunesse et sport. En 1989, elle est nommée chef de la mission de médecine du sport au ministère de la Jeunesse et des Sports; où elle est notamment chargée de l'organisation et du suivi de la médecine sportive nationale, ainsi que de la coordination des médecins des équipes de France.
En 1998, Valérie Fourneyron intègre le groupe interministériel « médecine du Sport et dopage » dont le rapport sera remis au gouvernement Jospin en novembre 1999. Elle collabore également au groupe de travail chargé d'élaborer de la nouvelle législation, loi Buffet, contre le dopage.
A l'Assemblée nationale, elle est vice-présidente du groupe socialiste, radical et citoyen en charge du sport, sujet sur lequel elle intervient régulièrement.
Ses orientations au sein du Parti socialiste
Longtemps considérée comme une fabiusienne, Valérie Fourneyron intègre en juillet 2011 l'équipe de campagne de Martine Aubry, en vue de l'élection présidentielle de 2012. Elle est chargée avec Yohann Diniz -athlète spécialiste de la marche athlétique- de la thématique « sport ».
Après l'échec de Martine Aubry, candidate à l'investiture socialiste, c'est assez naturellement que Valérie Fourneyron rejoint, à la demande de François Hollande, son équipe de campagne. Il la nomme responsable des sports. Durant la campagne, Valérie Fourneyron prévient les footballeurs que si François Hollande est élu, ils seront taxés à hauteur de 75% de la part qui dépasse le million d'euros.
Elle a par ailleurs créé pendant la campagne la liste des 100 athlètes de haut niveau qui soutenaient François Hollande.
Autres engagements
Valérie Fourneyron est présidente du Conseil d'administration du CHU de Rouen, dont elle est administrateur depuis 1995. Elle est membre du conseil de surveillance du port autonome de Rouen.
Depuis depuis 2008 et son élection à la mairie de Rouen, Valérie Fourneyron fait partie de l'Association des maires des grandes villes de France. Elle est chargée des questions sportives. Elle est également depuis cette date, la vice-présidente de la Communauté de l'agglomération de Rouen, devenue en 2010 Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)
La femme derrière la politique
Valérie Fourneyron est mariée et est mère de quatre enfants. Elle est la femme du médecin généraliste Philippe Fourneyron.
Si beaucoup ont critiqué son ascension en politique au profit de sa famille, Valérie Fourneyron a plusieurs fois affirmé que sa famille l'avait beaucoup soutenue. « On m'a traité de mauvaise mère car je continuais à faire de la politique alors que je venais de perdre l'un de mes fils, mort dans un accident de scooter. Ce sont mes enfants qui ont insisté pour que je continue », confiait-elle à l'hebdomadaire l'Express en 2008.
Synthèse de ses fonctions politiques
-1991 à 1995 : Médecin de l'équipe de France de volley-ball
-1995 à 2001 : ajointe à la mairie de Rouen, chargée des sports ; puis Premier adjointe chargée de la politique de la ville, de la santé, des sports et de la jeunesse
-1998 à 2004 : Membre du conseillère régionale de la Haute-Normandie
-2001 à 2004 : Membre du conseil municipal de Rouen
-2004 à 2007 : Vice-présidente du conseil régional de la Haute-Normandie, en charge de la culture, du sport, de la jeunesse et de la vie associative
-2004 à 2007 : Membre du conseil général de la Seine Maritime
-2007 : Députée de la Seine-Maritime
-2008 : Maire de Rouen
-2008 à 2009 : Vice-présidente de la Communauté de l'agglomération de Rouen
-2010 : Vice-présidente de la Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)
Le Ministère des Sports, du côté administratif, comporte deux grandes entités :
- Une administration centrale :
En plus du bureau du cabinet et du haut fonctionnaire de défense, le ministère des sports comprend: le service de l’inspection générale (IG), la direction des sports (DS), la direction des ressources humaines (DRH), la direction des affaires financières, juridiques et des services (DAFJS) et le bureau de la communication (COMM).
- Une administration territoriale comportant un double réseau :
Le ministère des sports dispose d’un réseau de services déconcentrés créé en 2010, suite à la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat, qui définit de nouvelles relations entre le niveau régional et l’échelon départemental. Il existe 22 directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, 50 directions départementales de la cohésion sociale, 46 directions départementales de la cohésion sociale et de la protection de la population, quatre directions départementales de la jeunesse et des sports pour les départements d’Outre Mer et cinq services dans les territoires d’Outre Mer.
Le ministère des sports a vocation à organiser le sport français national et international, tant sur le plan civil que scolaire et au niveau professionnel ainsi qu’au niveau amateur. Il collabore avec les services des Affaires étrangères au niveau international dans le domaine sportif et pour organiser des compétitions. Avec le secrétariat d'État à la Santé, il s’occupe du domaine de la médecine du sport et de la lutte contre le dopage. Il est aussi responsable de véhiculer les valeurs sportives.
Le ministère des sports s'avère être un acteur majeur de la vie économique française puisqu'il gère un domaine ayant pesé près de 34 milliards d'euros en 2008.
Le ministère des sports se trouve au 95 avenue de France dans le 13eme arrondissement de Paris.
C’est en 1936 qu’apparaît la première forme du ministère des sports sous le nom de sous-secrétariat d'État aux Sports et à l'organisation des loisirs, confié de 1936 à 1938 à Léo Lagrange auprès du ministre de la Santé publique Henri Sellier sous le gouvernement du Front Populaire.
Les compétences en matière de jeunesse et de sport ne font alors pas parti des attributions d’un sous-secrétaire d’Etat. C’est chose faite à partir de 1946, quand elles apparaissent aux tâches attribuées soit à un secrétaire d’Etat soit à un ministre.
François Missoffe est le premier ministre spécifiquement chargé de la jeunesse et des sports, rôle qu’il exercera de 1966 à 1968, sous les gouvernements Pompidou.
Si entre 1968 et aujourd’hui, la jeunesse et les sports ont souvent été liés, il existe des exceptions notables.
Ainsi, les sports n’ont constitué un ministère à part entière qu’entre 2002 et 2004 sous la direction de Jean-François Lamour avant d’être renommés Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative en 2004, puis Ministère de la Santé et des Sports en 2007. En 2009, Rama Yade était secrétaire d’Etat chargée uniquement des Sports auprès de Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé et des Sports.
De novembre 2010 à septembre 2011, le ministère des sports existe en tant que tel et est dirigé par Chantal Jouanno avant de passer aux mains de David Douillet le 26 septembre 2011.
Histoire « Jeunesse »
Les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 1936 ont souvent rattaché le secteur de la Jeunesse à celui des Sports. Le Front Populaire et le gouvernement de Léon Blum créent d’abord un service administratif délégué à la Jeunesse et aux Sports en 1936. Deux ans après quoi le sous-secrétariat d’État aux Sports et à l’organisation des Loisirs est établi et confié à Léo Lagrange (SFIO). Un an après la guerre de 1939-1945, un sous-secrétariat d’État à la Jeunesse et aux sports ouvre ses portes, dirigé par Andrée Viénot (SFIO).
En 1947, la Jeunesse se voit rattachée aux Arts et aux Lettres, au ministère de Pierre Bourdan (UDSR). L’année suivante elle est à nouveau associée aux Sports, dans le secrétariat d’État à la Jeunesse, aux Sports et à l’Enseignement technique. Il en est ainsi jusqu’en 1954, où le gouvernement de Pierre Mendès France attribue la coordination des problèmes de jeunesse au secrétaire d’État à la Présidence du Conseil, André Moynet (RI).
C’est en février 1956 que le secteur de la Jeunesse se voit pour la première fois rattaché au ministère de l’Éducation nationale, pendant deux ans. En septembre 1958, la Vème république voit naître un Haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports, dirigé par l’alpiniste français Maurice Herzog, qui devient Secrétaire d’Etat en juin 1963, et ce jusqu’en 1966. Un ministère est créé en 1968, mais l’année suivante la Jeunesse et les Sports redeviennent un secrétariat d’État auprès du Premier ministre. Les Loisirs viennent s’y accoler pendant 5 ans, jusqu’en 1974. Cette année-là, la Jeunesse rejoint à nouveau l’Education nationale, en tant que sous-secrétariat d’État dirigé par Pierre Mazeaud, puis rattaché au ministère de la qualité de la vie jusqu’en 1976.
Dans les années 80, la Jeunesse est toujours un secteur étroitement lié aux Sports, et dirigé successivement par deux ministres délégués (Edwige Avice (PS) 1981-1983 puis Alain Calmat (divers gauche) 1984-1986), puis deux secrétaires d’État (Christian Bergelin (RPR) 1986-1988 puis Roger Bambuck (société civile) 1988-1991).
Les gouvernements des années 90 attribuent à la Jeunesse et aux Sports leur propre ministère, puis la paire se voit séparée pour deux courtes années de 2002 à 2004, période durant laquelle la Jeunesse est à nouveau attribuée à l’Education nationale. La Vie associative est rattachée pour la première fois à la Jeunesse en 2004, pendant trois années au ministère de Jean-François Lamour (UMP). Roseline Bachelot, ministre de la santé (UMP), reprend alors la Jeunesse sous la gouverne de son ministère de la Santé pendant deux ans. Un Haut-commissariat à la Jeunesse est créé en 2009, il durera juste un peu plus d’un an jusqu’à la nomination de Marc-Philippe Daubresse (UMP) au poste de ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives.
Le 14 novembre 2010, la Jeunesse rejoint à nouveau le ministère de l’Education nationale, sous la gouverne de Luc Chatel, aux côtés de la Vie associative.
Histoire « Vie associative »
La vie associative française est peu régulée avant le vingtième siècle ; avant la Révolution, toute association doit avoir le consentement du Roi. Après la révolution, la constitution française de 1848 autorise la création d’associations, pour l’interdire un an après. En 1875, une loi permet l’association d’individus en vue de développer les structures d’enseignement supérieur, en 1898 une autre loi autorise les associations de secours mutuel.
C’est une loi passée le 1er juillet 1901 par la IIIème république qui établit les bases de la vie associative française. Une grande partie de cette loi reste aujourd’hui en vigueur ; toute association:
-doit être composée d’au moins deux personnes, dont un administrateur,
-doit avoir un autre but que de partager des bénéfices,
-ne doit pas directement ou indirectement enrichir l’un de ses membres.
- doit avoir un objet licite, et une mission acceptable dans le cadre de la loi.
Depuis la libération de 1945, la vie associative française est en essor constant. On estime à 1 million le nombre d’associations qui se créent chaque année, contre 70000 associations dans les années 70. Les trois secteurs les plus dynamiques sont: le secteur culturel, le secteur des sports, et le secteur de la santé. Ce dernier tend à s’essouffler en terme de création de nouvelles initiatives, au profit de l’éducation, la formation et le logement.
Le Ministère des Sports est responsable de la conduite des politiques relatives aux activités physiques et sportives et à la pratique des sports en France.
Les missions de son administration centrale sont orientées vers sept grands axes :
- Le sport de haut niveau : Le ministère des sports, en lien avec la commission nationale du sport de haut niveau, reconnaît l’aspect haut niveau des disciplines sportives, les compétitions importantes, la liste des sportifs au haut niveau de leur discipline (7000 sportifs de haut niveau sont référencés ainsi que 7700 sportifs « espoirs »). Le ministère garantit que le dispositif national du sport de haut niveau profite aux sportifs qui se préparent dans les meilleurs conditions aux grandes compétitions nationales, européennes et internationales. Pour se faire, il met à disposition des fédérations des moyens financiers et des conseillers techniques sportifs.
- L’environnement juridique et la réglementation du sport : le ministère intervient pour préparer des textes réglementaires, faire voter des lois et prendre les décrets d’application. Il veille également à la bonne application de la règle de droit en ce qui concerne l’encadrement juridique général du sport amateur, la santé et la sécurité des athlètes et des spectateurs, la lutte contre le dopage, et, enfin la régulation du sport professionnel.
- Le développement des pratiques sportives dans un cadre sécurisé et de qualité ainsi que le respect des valeurs sportives : apprentissage des règles collectives, sens du dépassement de soi, respect de l’autre, renforcement du lien social. Le ministère met en avant la fonction sociale et éducative du sport afin d’augmenter le nombre de participants, en favorisant l’accès à la pratique sportive au plus grand nombre, en particulier aux publics défavorisés, féminins ou souffrant d’un handicap.
- La protection des pratiquants et la lutte contre les dérives en matière de sport : le ministère travaille sur la lutte contre le dopage, les violences et incivilités sportives afin de préserver la santé du sportif. Il s’attache à mettre en oeuvre des stratégies de prévention et de contrôle, et à préserver, par la pratique sportive, la santé et l’exemplarité de chaque participant. Le ministère organise des actions de prévention des accidents liés aux diverses formes de pratiques sportives dites à risques (activités sportives en montagne, port du casque à vélo...). Il s’assure de la sécurité des sportifs par le biais de contrôles des établissements d’activités physiques et sportives et d’autorisations d’exercer des éducateurs sportifs.
- La mise en place d’une politique sportive rationnelle de l’aménagement du territoire et du développement durable : Le ministère apporte son soutien aux actions visant à sensibiliser et informer les sportifs sur le développement durable. Engagé aux côtés de l’ensemble des acteurs du monde du sport, le ministère prend conscience de sa responsabilité face aux nouveaux enjeux écologiques, sociaux et économiques. Il a élaboré une stratégie pour un développement durable du sport en créant en 2003 l’Agenda 21 du sport français, et en 2008, la charte du sport pour un développement durable. Cette charte, adoptée par le Conseil d'administration du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) du 2 juillet 2008, et d’application volontaire, s’organise autour de 8 objectifs comme contribuer à la formation au développement durable et à la cohésion sociale, lutter conte les changements climatiques, ou bien encore protéger et valoriser les lieux d’exercice sportif.
- La promotion du rayonnement international de la France : Le Ministère des Sports agit afin de promouvoir l’accueil, sur le territoire français, de grandes compétitions internationales et de soutenir l’influence française dans les instances sportives internationales. Plus on parle de la France sur le plan sportif et plus la France rayonne et attire. Autre manière de mettre la France en avant, en participant à « l’échange de bonnes pratiques sportives » par le biais de programmes de coopération bilatérale avec des partenaires et dans des forums internationaux comme l’UNESCO ou l’Union européenne.
- Les formations aux métiers du sport et de l’animation : C’est au ministère des sports d’élaborer des diplômes pour l’animation et les activités physiques sportives (APS), de la certification (organisation des jurys, délivrance des diplômes) et de l’habilitation des organismes de formation.
Outre son administration centrale, le ministère donne des rôles bien définis à son administration territoriale et ses services déconcentrés :
- Au niveau régional, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (22 DRJSCS) sont chargées de piloter, de coordonner les politiques relatives à l’accès à la pratique sportive, au développement des sports de nature et de la médecine du sport, à la prévention et la lutte contre le dopage et les violences.
- Au niveau départemental, les directions interministérielles départementales de la cohésion sociale (50 DDCS en France métropolitaine) ou les directions départementales de la cohésion sociale et de la protection de la population (46 DDCSPP en métropole) sont chargées de la mise en œuvre des politiques de cohésion sociale et des politiques relatives à la jeunesse, au sport, à la vie associative et à l’éducation populaire.
Elles font également la promotion des activités physiques et sportives, veillent à la sécurité des pratiques sportives, à la maîtrise des sports de plein air.
Les 866,5 millions d’euros de budget annuel pour 2011 ont été utilisé de la manière suivante :
- soutien aux fédérations sportives : 93 millions d’euros (77 millions d’euros issus du programme Sport et 16 millions d’euros issus du Centre National pour le Développement du Sport)
- développement du sport de haut niveau assuré par les établissements liés au Ministère des Sports: 45 millions d’euros pour la rénovation de l’INSEP et 16 millions d’euros pour la modernisation des écoles nationales et des CREPS.
- La lutte contre le dopage : 7,8 millions d’euros alloués pour l’Agence française de lutte contre le dopage et 600 000 euros pour l’Agence mondiale antidopage.
Depuis la nomination de David Douillet au poste de ministre des sports le 26 septembre 2011, les critiques ne cessent de pleuvoir tant sur son travail que sur sa personnalité.
Un article du Figaro du 13 janvier 2012 met ainsi en avant les difficultés rencontrées par le ministre des sports face aux questions des membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. C’est un David Douillet hésitant et peu sur de son sujet qui est décrit. « L'ancien judoka est apparu en difficulté face aux questions qui lui ont été posées. Hésitant, le nez plongé dans ses fiches, le ministre a semblé ne pas toujours maîtriser son sujet, bien qu'ayant répondu à toutes les interrogations,» note Romain Renner, journaliste au Figaro. Mais Gérald Darmanin, son directeur de cabinet, souligne que les questions posées «n'avaient aucun rapport» avec l'éthique sportive, sujet que le ministre était venu défendre et qu’il subit une forme de rejet de «l’élite parisienne qui considère qu'un sportif de haut niveau n'a pas les capacités pour être au gouvernement. »
Un article du Point du 26 septembre 2011 s’inquiète quant à lui des termes employés par David Douillet pour qualifier les homosexuels. Dans un livre qu’il a fait paraître en 1998, il les nomme ainsi « tapettes ». Le comité Idaho, organisateur de la Journée mondiale contre l'homophobie, se demande si la nomination de Douillet en tant que ministre des sports ne va pas mettre un coup d’arrêt au grand plan contre l’homophobie lancé par Rama Yade le 17 mai 2009, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'homophobie et la transphobie, et poursuivi par Chantal Jouanno, ancienne Ministre des Sports.
Outre son ministre, le ministère des Sports n’est pas épargné par les critiques qui lui reprochent son instabilité et son changement continuel de ministre.
Un article du Monde.fr parle de « balkanisation » du ministère des sports en rapport au nombre de ministres qui se sont succédés (Bernard Laporte, Roselyne Bachelot, Rama Yade, Chantal Jouanno et David Douillet en quarante-huit mois). Selon ce même article, « le ministère des sports est devenu une coquille vidée de toute cohérence politique » [...] car « associée tour-à-tour à la santé, à la cohésion sociale, à la jeunesse ainsi qu'à l'économie sociale et solidaire. »
1936-1938 : Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs
juin 1946 - janvier 1947 : Andrée Viénot, sous-secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports.
janvier 1947 - octobre 1947: Pierre Bourdan, ministre de la Jeunesse, des Arts et des Lettres.
septembre 1948 - août 1951 : André Morice, secrétaire d'État à la Jeunesse, aux Sports et à l'Enseignement technique.
août 1951 - août 1951 : Pierre Chevallier, secrétaire d'État à l'Enseignement technique et à la Jeunesse et aux Sports.
août 1951- janvier 1952 : Claude Lemaître, secrétaire d'État à la Jeunesse, aux Sports et à l'Enseignement technique.
janvier 1952 - juin 1953 : Jean Masson, secrétaire d'État à l'enseignement technique, à la Jeunesse et aux Sports.
novembre 1954 - février 1956 : André Moynet, secrétaire d'État à la Présidence du Conseil, chargé de la coordination des problèmes de jeunesse.
février 1956 - mai 1958 : René Billères, ministre de l'Éducation nationale, à la Jeunesse et aux Sports.
septembre 1958 - juin 1963 : Maurice Herzog, Haut Commissaire à la Jeunesse et aux Sports
juin 1963 - janvier 1966 : Maurice Herzog, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports.
janvier 1966 - mai 1968 : François Missoffe, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mai 1968 - juillet 1968 : Roland Nungesser, ministre de la Jeunesse et des Sports.
juillet 1968 - juin 1969 : Joseph Comiti, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Jeunesse et des Sports puis chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs de juin 1969 à mai 1974, en discontinuité.
mars 1974 - mai 1974 : Pierre Mazeaud, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Education nationale, chargé de la Jeunesse et des Sports puis secrétaire d'État auprès du ministre de la Qualité de la Vie, chargé de la Jeunesse et des Sports de juin 1974 à août 1976.
avril 1978 - mai 1981 : Jean-Pierre Soisson, ministre de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs.
mai 1981 – mars 1983 : Edwige Avice, ministre déléguée à la Jeunesse et aux Sports auprès du Ministre du Temps libre.
juillet 1984 - mars 1986 :Alain Calmat, ministre délégué à la Jeunesse et aux Sports
mars 1986 - mai 1988 : Christian Bergelin, secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Jeunesse et des Sports.
mai 1988 - mai 1991 : Lionel Jospin, ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et des Sports, avec comme secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports Roger Bambuck.
mai 1991 - mars 1993 : Frédérique Bredin, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mars 1993 - mai 1995 : Michèle Alliot-Marie, ministre de la Jeunesse et des Sports.
novembre 1995 - juin 1997 : Guy Drut, ministre de la Jeunesse et des Sports.
juin 1997 - mai 2002 : Marie-George Buffet, ministre de la Jeunesse et des Sports.
mai 2002 - mars 2004 : Jean-François Lamour, ministre des Sports et Luc Ferry, ministre de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche.
mars 2004 - mai 2007 : Jean-François Lamour, ministre de la Jeunesse des Sports et de la Vie associative.
mai 2007 - janvier 2009 : Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports avec comme secrétaire d'État chargé des Sports Bernard Laporte, d’octobre 2007 à juin 2009 puis Rama Yade, à partir de juin 2009.
janvier 2009 - mars 2010 : Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse.
mars 2010 - novembre 2010 : Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives.
Depuis novembre 2010: Luc Chatel, ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, avec comme secrétaire d'État chargée de la Jeunesse et de la Vie associative Jeannette Bougrab.
novembre 2010 - septembre 2011 : Chantal Jouanno, ministre des Sports qui quitte le gouvernement après son élection au Sénat.
Depuis le 26 septembre 2011 : David Douillet, ministre des Sports.
Ancienne championne de volley-ball et médecin spécialiste de la traumatologie du sport, Valérie Fourneyron a été nommée ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la vie associative. « Un petit mètre 65 et un grand 41 de chaussure pour garder les pieds sur terre », aime-t-elle à se décrire.
Valérie Absire-Sevrey est née le 4 octobre 1959, à Petit-Quevilly, en Seine-Maritime. Elle est issue d'une famille bourgeoise et industrielle, les Absire-Sevray, tanneurs depuis le XIXe siècle.
Si c'est au Parti socialiste que Valérie Fourneyron fait ses débuts, l'ancienne scout a grandi dans une famille catholique de droite. Son grand-père maternel, Guy Laupêtre, pour qui elle voue une grande admiration, était un gaulliste responsable de la locale RPR au Havre et soutien actif d'Antoine Rufenacht. (http://www.lemonde.fr/municipales-cantonales/article/2008/03/11/valerie-fourneyron-une-pour-tous_1021570_987706.html).
Comme sa mère, puis son futur mari, Valérie choisit la médecine. Après ses études à l'institution Rey, elle entre à la faculté de médecine de Rouen dont elle sort diplômée en 1983. Elle se spécialise dans la médecine du sport, notamment la traumatologie et la physiologie de l'effort à l'AP de Paris-Pitié Salpetrière.
Du sport à la politique
Valérie Fourneyron débute sa carrière professionnelle au CHU de Rouen. Elle est également médecin de l'équipe de hockey-sur-glace de Rouen pendant sept ans et des clubs locaux de football.
Elle est ensuite nommée chef de la mission de médecine du sport au ministère de la Jeunesse et des Sports ; responsable du centre régional de médecine du sport de Sotteville-lès-Rouen ; médecin de l'équipe de France de volley-ball et de l'équipe de basket-ball de Rouen. (http://www.valerie-fourneyron.fr/qui-suis-je/).
Une élue de terrain
A Rouen, chef lieu de la Seine-Maritime, l'UDF Jean Lecanuet règne depuis plus d'un quart de siècle sur la municipalité (1968 à 1993). Après le décès de ce dernier le 22 février 1993, le Député de la Seine-Maritime Laurent Fabius fait venir auprès de lui Yvon Robert, un énarque et ancien membre du cabinet de Pierre Beregovoy, à qui il confie la responsabilité de reconquérir la mairie de Rouen.
En campagne dès 1994, Yvon Robert croise la jeune médecin du sport Valérie Fourneyron. Impressionné par son parcours et son dynamisme, le candidat au municipal lui propose d'intégrer son équipe de campagne en vue de gagner les élections de 1995. Celle qui n'est alors qu'une novice en politique, va rapidement se prendre au jeu. Si son grand-père était gaulliste et engagé, ses parents giscardiens et engagés, c'est avec beaucoup d'aisance que Valérie Fourneyron trouve sa place au Parti socialiste, et s'engage dans l'équipe du nouveau maire élu.
Après la victoire d'Yvon Robert à la mairie de Rouen, Valérie Fourneyron est dans un premier temps nommée adjointe chargée des sports, puis Première adjointe chargée de la politique de la ville, de la santé, des sports et de la jeunesses trois ans plus tard.
Extrêmement bien implantée dans la vie locale rouennaise, Valérie Fourneyron est avant tout une élue de terrain. En 1998, elle est élue conseillère régionale de la Haute-Normandie sur la liste ''gauche plurielle'' d'Alain Le Vern. Elle devient par la suite vice-présidente du conseil régional en charge de la culture, du sport, de la jeunesse et de la vie associative.
L'échec d'Yvon Robert aux élections municipales de 2001 est un moment assez difficile dans le parcours de Valérie Fourneyron. D'autant plus qu'elle vient de perdre son fils dans un accident de scooter. Celle qui sait qu'on ne remporte pas des matchs sans se battre, décide de poursuivre son ascension politique locale.
En 2004, elle remporte un siège au conseil général de la Seine-Maritime qu'elle conservera jusqu'en 2007. Elle est dans le même temps réélue conseillère régionale de la Haute-Normandie et conserve son poste de vice-présidente jusqu'en 2007.
L'année 2007 va marquer une nouvelle étape dans la carrière politique de Valérie Fourneyron. La médecin du sport avait été investie en 2002 par le Parti socialiste pour affronter le député UMP sortant, Patrick Herr. Malgré une intense campagne et une obstination qui semble ne jamais lui faire défaut, elle perd au second tour des élections à quelque 500 voix près. L'UMP Patrick Herr est réélu.
Valérie Fourneyron est décrite aussi bien par ses amis que ses détracteurs comme quelqu'un ayant le caractère bien trempé et qui se laisse rarement marcher sur les pieds. « Je fais les choses à fond », reconnaît celle qui va se servir des défaites politiques -la perte de la mairie de Rouen par le socialiste Yvon Robert en 2001 et le siège de Députée de la Seine-Maritime en 2002- pour mieux rebondir.
En 2007, Valérie Fourneyron se représente aux législatives et l'emporte au second tour avec plus de 55% des voix contre l'UMP Bruno Devaux. Quelques mois plus tard, le 9 mars 2008, elle emporte la mairie de Rouen, dès le premier tour des municipales, avec 55,79% des voix contre le maire sortant Pierre Albertini.
Si certains lui reprochent son manque de compétence politique et de cohérence dans la gestion des dossiers, Valérie Fourneyron a su en un peu plus de dix ans se faire une place dans l'univers très fermé et souvent masculin de la politique. En devenant maire de Rouen, elle devient également l'une des rares femmes à diriger une ville de plus de 100 000 habitants.
Sportive, médecin du sport et aujourd'hui ministre des Sports
Si Valérie Fourneyron ne se destinait pas à la politique, l'ancienne championne de volley-ball semble aussi à l'aise sur le terrain sportif que politique.
Après avoir exercé comme médecin généraliste puis médecin du sport au CHU de Rouen, de 1984 à 1989, Valérie Fourneyron devient médecin inspecteur régional jeunesse et sport. En 1989, elle est nommée chef de la mission de médecine du sport au ministère de la Jeunesse et des Sports; où elle est notamment chargée de l'organisation et du suivi de la médecine sportive nationale, ainsi que de la coordination des médecins des équipes de France.
En 1998, Valérie Fourneyron intègre le groupe interministériel « médecine du Sport et dopage » dont le rapport sera remis au gouvernement Jospin en novembre 1999. Elle collabore également au groupe de travail chargé d'élaborer de la nouvelle législation, loi Buffet, contre le dopage.
A l'Assemblée nationale, elle est vice-présidente du groupe socialiste, radical et citoyen en charge du sport, sujet sur lequel elle intervient régulièrement.
Ses orientations au sein du Parti socialiste
Longtemps considérée comme une fabiusienne, Valérie Fourneyron intègre en juillet 2011 l'équipe de campagne de Martine Aubry, en vue de l'élection présidentielle de 2012. Elle est chargée avec Yohann Diniz -athlète spécialiste de la marche athlétique- de la thématique « sport ».
Après l'échec de Martine Aubry, candidate à l'investiture socialiste, c'est assez naturellement que Valérie Fourneyron rejoint, à la demande de François Hollande, son équipe de campagne. Il la nomme responsable des sports. Durant la campagne, Valérie Fourneyron prévient les footballeurs que si François Hollande est élu, ils seront taxés à hauteur de 75% de la part qui dépasse le million d'euros.
Elle a par ailleurs créé pendant la campagne la liste des 100 athlètes de haut niveau qui soutenaient François Hollande.
Autres engagements
Valérie Fourneyron est présidente du Conseil d'administration du CHU de Rouen, dont elle est administrateur depuis 1995. Elle est membre du conseil de surveillance du port autonome de Rouen.
Depuis depuis 2008 et son élection à la mairie de Rouen, Valérie Fourneyron fait partie de l'Association des maires des grandes villes de France. Elle est chargée des questions sportives. Elle est également depuis cette date, la vice-présidente de la Communauté de l'agglomération de Rouen, devenue en 2010 Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)
La femme derrière la politique
Valérie Fourneyron est mariée et est mère de quatre enfants. Elle est la femme du médecin généraliste Philippe Fourneyron.
Si beaucoup ont critiqué son ascension en politique au profit de sa famille, Valérie Fourneyron a plusieurs fois affirmé que sa famille l'avait beaucoup soutenue. « On m'a traité de mauvaise mère car je continuais à faire de la politique alors que je venais de perdre l'un de mes fils, mort dans un accident de scooter. Ce sont mes enfants qui ont insisté pour que je continue », confiait-elle à l'hebdomadaire l'Express en 2008.
Synthèse de ses fonctions politiques
-1991 à 1995 : Médecin de l'équipe de France de volley-ball
-1995 à 2001 : ajointe à la mairie de Rouen, chargée des sports ; puis Premier adjointe chargée de la politique de la ville, de la santé, des sports et de la jeunesse
-1998 à 2004 : Membre du conseillère régionale de la Haute-Normandie
-2001 à 2004 : Membre du conseil municipal de Rouen
-2004 à 2007 : Vice-présidente du conseil régional de la Haute-Normandie, en charge de la culture, du sport, de la jeunesse et de la vie associative
-2004 à 2007 : Membre du conseil général de la Seine Maritime
-2007 : Députée de la Seine-Maritime
-2008 : Maire de Rouen
-2008 à 2009 : Vice-présidente de la Communauté de l'agglomération de Rouen
-2010 : Vice-présidente de la Communauté d'agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe (CREA)