« Vous avez été redirigé vers ce site officiel car votre ordinateur allait se connecter à une page dont le contenu provoque à des actes de terrorisme ou fait publiquement l'apologie d'actes de terrorisme. » Un message accompagné d'une main rouge et du logo du ministère de l'Intérieur. Un mois à peu près après la promulgation du décret de la loi permettant le blocage de sites faisant l'apologie du terrorisme, le ministère de l'Intérieur est passé à l'offensive. La place Beauvau a annoncé ce lundi avoir procédé au blocage de cinq sites. Une première en France.
C'est l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication qui donne l'ordre de blocage. Ensuite les fournisseurs d'accès disposent de 24 heures pour appliquer la décision. En revanche, les pages Facebook des sites concernés par le blocage ne sont pas coupées, car le réseau social n'est pas concerné par la mesure.
Ces blocages ne sont certainement que les premiers d'une longue série. Car lorsque l'Office central de lutte contre la cybercriminalité avait été auditionné au Sénat, il avait indiqué « qu'une cinquantaine de sites web qui peuvent inciter au terrorisme » étaient surveillés.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Premiers cas de sites bloqués en France pour apologie du terrorisme (Le Monde)