6 000 euros mensuels, un appartement de fonction meublé et équipé, une voiture de fonction, deux chauffeurs, sept collaborateurs et deux policiers chargés de la sécurité rapprochée. Plus deux cartes de circulation illimitée sur Air France, en classe Affaires, et à la SNCF, en première classe. Ce sont les avantages de base dont bénéficie tout président sortant. L'ancien chef de l'exécutif Nicolas Sarkozy ne déroge pas à la règle.
Voilà qui peut faire grincer les dents au regard de la récente réforme des retraites adoptée en 2010, alors défendue avec ardeur par l'ancien chef de l'Etat. Toutefois, la majorité des retraités de France n'a ni accédé au pouvoir suprême, ni engagé sa responsabilité à la hauteur de ce qu'exige une telle fonction. Qui permet aussi à son ancien bénéficiaire, outre les primes de "sujétion spéciale", de siéger au Conseil constitutionnel s'il le souhaite et de compléter ainsi ses revenus nets mensuels de 11 500 euros supplémentaires.
La facture totale à la charge de l'Etat est estimée aujourd'hui à un million et demi d'euros par an et par ancien président en vie. François Hollande, alors candidat, avait notamment promis de supprimer la disposition de 1958 permettant à un ancien président d'être nommé à vie au Conseil constitutionnel. Et de revoir également certaines des mesures liées à la réforme des retraites.
Karim Souane