On ne pourra plus être maire d’une grande ville et ministre au gouvernement. Cette “anomalie” française prendra fin au début du prochain quinquénat, qu’il soit celui de Sarkozy ou de Hollande. Bien qu’il existe déjà des règles, elles sont généralement peu respectées.
Pour le socialiste, ce n’est pas une surprise : cela fait plusieurs années que le parti de gauche débat sur le non-cumul d’une fonction locale executive (maire, conseiller général, conseiller regional) avec une fonction nationale (ministre, secrétaire d’Etat).
"L'engagement que je prends, c'est qu'au lendemain de notre victoire de 2012, je ferai voter, si je suis dans cette situation, une loi prohibant le cumul des mandats et cette loi sera d'application en 2014", a affirmé le député de Corrèze au moment des élections primaires au PS. Il a même évoqué de nouveau ce projet lors du débat télévisé d’hier.
Plus surprenant est le changement d’avis de Nicolas Sarkozy. “Il faut que je fasse mon mea culpa : ce n'est pas normal que les ministres puissent être maires ou présidents d'exécutif (…)Quand on est ministre, on ne doit faire que ça”, a déclaré le président de la République le 26 avril dernier, sur le plateau de l’émission “Des paroles et des actes”, sur France 2.
A l’UMP, on compte en effet une dizaine de ministres qui ont conservé un mandat executif local. Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, est toujours maire de Bordeaux. Michel Mercier, Garde des Sceaux, préside le Conseil général du Rhône. Des responsabilités déjà à temps plein ! Quant à la limitation des mandats dans le temps, il n’a pas encore été abordé sur la place publique.
-Guillaume Serina