C’est à Paris et en région parisienne que l’on est le plus favorable à la suppression des Conseils généraux rebaptisés Conseils départementaux. Selon une enquête réalisée par l’Ifop pour Dimanche Ouest-France, 62% des franciliens sont favorables à la disparition de cette institution. Toutefois, plus on pénètre dans les zones rurales et plus les réponses sont différentes. Ce sont en effet des zones où l’action des Conseils départementaux est la plus visible comme le transport scolaire et l’entretien des routes départementales. Là, 60% des personnes interrogées sont hostiles à leur suppression. En synthèse, ce sont quand même 52% de Français qui sont favorables à leur suppression.
L’institut de sondages note aussi que coté sensibilité politique, le clivage est davantage présent « entre les partis dits de gouvernement et les extrêmes, qu'entre gauche et droite » car « 61% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 57% de ceux de Marine Le Pen sont opposés à cette suppression. Contre 39% des électeurs de François Hollande, 40% de ceux de François Bayrou et 41% de ceux de Nicolas Sarkozy ».
Mais les mentalités évoluent. Et les Français sont moins attachés aux Conseils Généraux qu’en 2008 par exemple où le même sondage avait mis en lumière que seuls 39% des Français interrogés étaient favorables à leur suppression. Toutefois, ces résultats sont à relativiser car l’an dernier à la même époque, six Français sur dix se prononçaient pour un bouleversement territorial en prônant la suppression des départements….
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
La suppression des départements (Le Parisien)