Une femme qui s’investit dans la médecine
Née à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), elle est la fille de Gabriel Delaunay, décédé en 1998, ancien résistant et président du comité départemental de Libération de la Gironde (CDL), puis préfet de Gironde de 1958 à 1972 et d’Alice Delaunay, décédée en 2003, déléguée à l'Assemblée consultative provisoire qui siégea à Paris entre 1944 et 1945.
Après des études de médecine, elle est interne et s’accomplit en tant que praticien des hôpitaux- Professeur des Universités en 1990. Nombreuses sont ses spécialités médicales : en 1974, elle valide une spécialité en dermatologie, en 1976 en hématologie et radiothérapie et en 1996 en cancérologie.
Michèle Delaunay fonde l’association « FéminiCité » en 2001 et en est la présidente d’honneur. Le but est de renforcer et d’illustrer la place de la femme au sein de la société.
Alors responsable de l'unité de dermatologie-cancérologie au CHU de Bordeaux, elle prend la décision, en juin 2007, d’alléger son planning de médecin afin de se consacrer davantage à sa carrière politique, suite à son élection au poste de députée de la 2eme circonscription de Gironde.
Médecin reconnu, elle est aussi écrivain. Michèle Delaunay est l’auteur de nombreuses publications dans la presse médicale à l’échelle nationale et internationale et d’un livre consacré au mélanome cutané. Elle a aussi écrit « L'Ambiguïté est le dernier plaisir », « La Ronde droite » aux éditions Gallimard, « Jardins de Bordeaux » et « L'Ephémérité durable du blog » paru en 2007.
Rédactrice pour le magazine « La République des Pyrénées » pendant 10 ans, elle a également participé aux grands congrès scientifiques internationaux et continue de faire partie de groupes d’études sur les problèmes de santé comme le cancer.
Elle est membre de la Société française de Dermatologie, de la Société française du Cancer, de l’organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC) et de l’académie européenne de dermatologie-oncologie (EADO).
Une deuxième carrière s’ouvre à elle en politique
Michèle Delaunay entre dans la vie politique au moment des élections municipales de Bordeaux en 2001. A alors 54 ans, elle s’y présente et accepte d’être la numéro deux de Gilles Savary (et la première femme sur sa liste). Mais Alain Juppé remporte ces élections.
Si en mars 2004, elle est élue conseillère générale du 2e canton de Bordeaux « Grand Parc – Jardin public » et réélue en mars 2011, elle échoue lors des élections législatives la même année, de seulement 566 voix. Elle perd face à Hugues Martin qui représente l’UMP et est le successeur désigné d’Alain Juppé. Mais sa détermination a le mérite de l’implanter dans le cadre politique de la circonscription du centre de Bordeaux, à droite historiquement.
Au Conseil général, elle a été déléguée à la « santé et à la qualité de vie », Présidente de la Commission « personnes âgées, handicap, actions de santé » et Présidente de la Commission Coopérations Interinstitutionnelles (sa réélection en 2011 la propulse Déléguée à la Politique de Santé Sociale et Présidente de la Commission Politique de l’Âge.)
De 2001 à 2007, elle siège au Conseil Municipal de Bordeaux et représente le groupe socialiste.
En 2007, Michèle Delaunay apporte un soutien sans faille à Ségolène Royal et rédige activement la partie santé de son programme présidentiel.
Les élections législatives de juin 2007 voient Michèle Delaunay investie par le Parti socialiste pour affronter Alain Juppé dans la 2e circonscription de Gironde. Après un ballottage au premier tour, elle parvient à le battre au second tour avec 50,93 % des voix, c’est à dire avec 670 voix d'écart. Elle obtient ainsi son premier mandat parlementaire à l’Assemblée Nationale.
Elle profite de sa connaissance accrue de la médecine pour participer à des groupes d’études au sein de l’Assemblée Nationale. Elle est Vice-Présidente du groupe d’études « Cancers et causes sanitaires nationales », membre de « Alimentation et Santé » et « Longévité.»
En 2008, elle accède au poste de Présidente de la commission « personnes âgées, handicap, actions santé » au Conseil général de la Gironde.
Bien ancrée au sein du parti socialiste, elle soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011. Dans l’équipe de campagne de celui ci, elle est chargée du thème de la souffrance au travail au sein du pôle « Travail, emploi.»
Habituée des sorties médiatiques mouvementées, elle ne cache pas ses critiques à l’encontre de l’UMP sous le gouvernement Fillon. En février 2011, elle écrit un texte intitulé « La droite honteuse » où la député socialiste lance « En quatre ans, le Président Sarkozy et l’UMP ont au moins une réussite à leur actif : transformer la droite décomplexée des débuts en droite honteuse.»
Elle a été nommée le 16 mai 2012 ministre déléguée des personnes âgées et de la dépendance, sous la tutelle de Marisol Touraine, Ministre des Affaires Sociales et marque son attachement à faire de la dépendance un enjeu majeur : « c’est dans cette décennie qu’il faut trouver des réponses […] l’engagement de François Hollande de relever le plafond des aides de l’Etat pour la grande dépendance est actuellement insuffisant. Nous ferons cet effort mais je ne peux pas dire aujourd’hui quand, comment, ni de combien.»
L’Express vient de révéler, à quelques jours du premier tour des élections législatives, que la député de Bordeaux et fille de l’ancien préfet d’Aquitaine possède un bel hôtel particulier dans le centre huppé de Bordeaux et est donc assujettie à l’Impôt Sur la Fortune de même que Laurent Fabius (Affaires étrangères), Marisol Touraine (Affaires sociales et Santé) et Jérôme Cahuzac (Budget).
Sans enfant, elle est mariée à Klaus Fuchs, haut fonctionnaire européen à la retraite (du Conseil de l'Europe).