Des plantes végétales ou des panneaux solaires sur les toits des nouveaux bâtiments commerciaux : c'est le nouveau dispositif adopté par l'Assemblée nationale. Les toits des futurs de bâtiments construits en zones commerciales devront être recouverts, au moins partiellement, de « dispositifs végétalisés » ou « de production d'énergie renouvelable ». Cet amendement qui s'inscrit dans le cadre du projet « pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages » est toutefois moins stricte que le décret initial présenté par les écologistes. Ces derniers souhaitaient que la loi s'applique à « l'ensemble des toitures », ainsi qu'à l'ensemble des nouveaux bâtiments, commerciaux et autres. Le gouvernement – craignant craignait une mesure trop « contraignantes pour les porteurs de projets commerciaux » – a finalement opté pour « tout ou une partie » des toitures des seuls immeubles situés dans des zones commerciales.
Deux à trois fois plus résistants
Grâce à leurs avantages thermiques et énergétiques, les « toits verts » permettent une meilleure isolation des bâtiments et protègent contre les dommages structuraux. Les quantités d'énergie nécessaires pour chauffer les immeubles l'hiver et les refroidir l'été sont réduites, entraînant des économies d'énergie. Cette mesure a également un impact positif pour la gestion des eaux, puisqu'elle permet d'augmenter la capacité d'absorption des eaux de pluie et donc de réduire les problèmes de ruissellement et d'infiltration. Les toits verts durent deux à trois fois plus longtemps qu'un toit classique. Ils s'inscrivent dans un projet à long terme de reconquête de la biodiversité dans les centres-villes et la réduction de la pollution de l'air. Les toits verts sont très populaires en Allemagne et en Australie, ainsi qu'à Toronto, au Canada, où la ville a adopté une loi similaire dès 2009 et enregistré une diminution de ses dépenses énergétiques.
Vanessa Gondouin-Haustein
Pour en savoir plus:
La transition énergétique pour une croissance verte (Gouvernement)