Il ne s’agissait pas pour les cœurs pressés de rencontrer l’élu, mais une occasion pour les étudiants de l’Université de la Polynésie Française (UPF) de mieux connaitre leurs candidats aux élections législatives. Lors de ce speed dating politique imaginé par les étudiants sur le modèle des entretiens rapides destinés aux célibataires, chacun des 45 candidats des 3 circonscriptions de cette collectivité d’outre-mer a été invité samedi 26 mai à défendre ses idées pendant 7 minutes devant des binômes d’étudiants qui avaient préparé des grilles d’évaluation. 18 candidats à la législative ont accepté de jouer le jeu et aucun d’eux ne s’est défilé. Bien entendu, certains n’étaient pas présent en personne mais représentés par un suppléant ou un chargé de communication.
Interrogé par l’AFP à la fin du speed dating, la majorité des étudiants de l’UPF ont surtout regretté un nombre important de candidatures qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de « clownesque ». Ils ont ainsi rapporté à l’AFP, qu’un candidat avait fomenté l’unique « programme d’envoyer des bisous d’amour à tous ses électeurs », pendant qu’un autre sollicitait un chauffeur pour le ramener chez lui et qu’un troisième sortait tout juste de prison. Et à la question semble-t-il primordiale : « Qu’est-ce qu’un député pour vous ? », un candidat n’a pas hésité à répondre : « Je ne sais pas».
Véronique Pierron