Lors du 5e forum des enseignants innovants et de l’innovation éducative, vendredi à Orléans, le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, a déclaré que son ministère « des élèves », n’est pas « comptable » et que l’entrée dans tous les sujets sera d’abord une entrée par la pédagogie ». Il insiste sur le fait qu’il s’agit d’une « rupture radicale avec ce qui a été fait ces dernières années » et ajoute que « le ministère aura à cœur de soutenir l’innovation pédagogique. » Ces propos s’inscrivent dans le cadre de sa stratégie de promotion de la « refondation de l’École de la République » auprès du milieu scolaire, entamée notamment le 26 mai, au congrès national de la FCPE, première fédération de parents d’élèves, où il a reçu un accueil chaleureux.
Dans un entretien accordé au Parisien, Vincent Peillon explicite son plan d’urgence présenté en Conseil des ministres mercredi. Il s’agit notamment de la création de 1.000 postes supplémentaires d’enseignants pour la rentrée 2012, avec une priorité donnée au primaire, en particulier dans une dizaine de départements, des zones rurales où les taux d’encadrement et de réussite éducative sont les plus faibles et en fonction des conditions socioéconomiques des élèves. Il confirme en outre, la revalorisation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire et précise que le privé « sera concerné par les 60.000 postes » qu’il compte déployer sur 5 ans. Il évoque également la possibilité de rémunérer des professeurs retraités pour des séances de tutorat dispensées à leurs jeunes pairs. Prudent depuis son rappel à l’ordre pour ses déclarations sur les rythmes scolaires, il précise : « C’est une belle idée, mais on doit d’abord se concerter ». Concertation qui pourra débuter le 4 juin lors de sa rencontre prévue avec les principaux syndicats.
Anne-Laure Chanteloup