Chez les Copés, on n’a pas de candidats mais on a des idées… Et l’une d’elle est venue soudain mercredi, à Jean-François lors d’une réunion publique à Agen. Le (co) Président de l’UMP a tendu les bras à ses frères et sœurs et s’est exclamé : « J'invite celles et ceux qui veulent exprimer leur mécontentement, leur indignation envers la politique du gouvernement à nous rejoindre. Nous allons reconquérir le cœur des Français village par village, ville par ville ».
Puis il a fixé les 500 personnes que comptait l’assemblée pour admettre que la droite n’avait pas gagné d'élections locales « depuis 2001. Ca nous manque ! ». Une larme plus tard, il s’est alors redressé pour expulser l’idée du siècle : « On me dit qu'il n'y pas plus de candidats » pour constituer les listes de conseillers municipaux, « alors, je vais demander aux secrétaires départementaux (de l'UMP) de passer des petites annonces. Dans toutes les villes, on mettra des avis de recrutement », a-t-il déclaré.
Son objectif ? Que ces élections municipales soient « un coup de semonce pour François Hollande » et « l'occasion de dire à M. Hollande : stop avec cette absence de courage politique, cette absence de réformes courageuses, ces augmentations d'impôts massives qui paralysent le pays ».
De l’économie !
« Je veux absolument adresser un message au président de la République : qu'il s'occupe d'économie, qu'il s'occupe, d'emploi, de relocalisation de nos activités » s’est-il emporté sous les applaudissements avant de poursuivre avec la même emphase : « On ne peut pas mobiliser pendant des semaines et des semaines le Parlement sur un sujet, aussi respectable soit-il, mais qui n'est pas d'actualité immédiate, c'est le moins que l'on puisse dire : la loi sur le mariage homosexuel et l'adoption ! ».
« Je demande que chacun prenne conscience qu'il y a urgence en France et en Europe à s'occuper des questions économiques », a-t-il poursuivi. Puis citant le thème de la flexisécurité, il a estimé que « La flexibilité pour les entrepreneurs et plus de sécurité pour les salariés est un débat absolument majeur, qui n'est pas suffisamment posé. Tout a été interrompu à l'arrivée de François Hollande ». Il a enfin émis le vœu pieux et « l'espoir qu'on puisse demain rouvrir ces chantiers ». Peut être le fera-t-il aussi par petites annonces.
Véronique Pierron