Les tenues vestimentaires de Cécile Duflot sont décidément au centre de toutes les attentions. En jeans pour le premier Conseil des ministres du gouvernement Ayrault ? Elle s’attirait alors les critiques de l’opposition. En robe à l’Assemblée nationale ? Elle réveille là les instincts primaires de certains députés. Car non le machisme n’est pas mort. Et l’Assemblée nationale ne fait pas exception à cette « règle ».
Mardi, en pleine séance de questions au gouvernement, Cécile Duflot descend les quelques marches qui la séparent du micro pour répondre à une question du député-maire de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin, sur le Grand Paris. Et se fait huer par certains députés de l’opposition. Au motif de… sa robe blanche et bleue, pourtant loin d’être indécente. Pas de décolleté plongeant et une longueur au niveau du genou. À ces sifflets, qui l’ont quelque peu déstabilisée, la ministre de l’Égalité des territoires et du Logement, a répondu sobrement : « Mesdames et messieurs les députés, mais surtout messieurs visiblement… ».
Machisme ? Vous avez dit machisme ? En tout cas « un moment pas très glorieux », comme l’a reconnu Laurent Wauquiez, député UMP de la Haute-Loire sur France Info. Pour Patrick Balkany, « on peut regarder une femme avec intérêt sans que ce soit du machisme ». Au Figaro, le député-maire UMP de Levallois explique que « nous n'avons pas hué ni sifflé Cécile Duflot, nous avons admiré ». « Tout le monde était étonné de la voir en robe. D'ailleurs, peut-être avait-elle mis cette robe pour ne pas qu'on écoute ce qu'elle avait à dire », a-t-il ajouté.
Caroline Moisson