La scène se passe à l’Assemblée nationale dans la nuit de mardi à mercredi. Le Palais Bourbon a été le théâtre de débats tendus – et le mot est faible – entre ténors de l’UMP et élus de la majorité de gauche. Au cœur notamment de cette séance agitée : la fin des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires. Ce qui a permis à François de Rugy, co-président du groupe écologiste, de se lancer dans une longue tirade contre le « Copé Comedy Club ».
« Nous avons droit au défilé des acteurs, plus ou moins bons d’ailleurs, de l'UMP. Comme si Monsieur Copé, qui est revenu exprès alors qu'on ne le voyait plus tellement ces derniers temps à l'Assemblée, avait organisé un espèce de « Copé Comedy Club » qui vient nous expliquer comment l’économie fonctionne. » Et de poursuivre en ironisant : « C'est vrai que Monsieur Copé quand il était à la fois député, maire de Meaux, président de la communauté d'agglomération, et président des députés UMP, trouvait quand même moyen le faire quelques heures supplémentaires dans un cabinet qui étaient fort bien payées. Là, la défiscalisation ça comptait. »
Les députés UMP s’agitent sur leur banc, s’indignent et leur président Christian Jacob réclame des « excuse publiques » après ces propos « haineux » et « insultants ». « Sûrement pas », répond le député de Loire-Atlantique. Le vice-président de l’Assemblée nationale n’a alors d’autre choix que de lever la séance. Interrogé mercredi par lejdd.fr, François de Rugy est revenu sur cette nuit agitée à l’Assemblée. Il estime que « l'UMP était dans une stratégie d'opposant, qui est de faire obstruction ».
Voir la vidéo de l’intervention de François de Rugy.
Caroline Moisson