Cette campagne des législatives serait-elle celle de la rébellion ? Au PS, ils ne sont pas moins de13 dissidents. Le plus célère est Olivier Falorni, l’adoré des média, qui s’est maintenu contre vents, marées et menaces dans la 1re circonscription de Charente-Maritime face à une Ségolène Royale « blessée ». Les territoires n’aiment pas les parachutés. Pour témoin, ces candidats PS qui se sont maintenus contre les écologistes adoubés par le PS à l’instar d’Edith Gueugneau dans la 2e circonscription de Saône-et-Loire qui a battu l’écologiste Nicolas Guillemet.
L’UMP traine aussi son lot d’indociles et de mutins. A Boulogne-Billancourt, Thierry Solère compte bien sur les voix de la gauche pour l’emporter face à Claude Guéant pour lequel il glisse cette amabilité toute républicaine : «C’est moins gênant d’avoir le soutien de gens qui ont voté Hollande que de Marine Le Pen». Le paysage législatif offre aussi un cas très remarquable de dissidence inversée, celui de la socialiste Catherine Arkilovitch dans la 3e circonscription du Vaucluse. Elle refuse de se désister en faveur de l’UMP pour faire barrage à Marion Maréchal-Le Pen (FN). Un raffinement supplémentaire dans cette mutinerie puisque son suppléant Roland Davau a suivi les désidératas de la rue Solférino, ce qui lui valu d’être brocardé sans détours d’un cinglant « sans couilles » par Catherine Arkilovitch.
Derniers exercices de styles ? Ceux de Roland Chassain entré en dissidence à Marseille en se désistant pour soutenir le FN ou encore le PS Fawaz Karimet qui refuse de se désister dans l’Aisne contre l’ancien dissident UMP René Dosière devenu l’officiel après le premier tour …
Véronique Pierron