« La Katiba des Moulathamines, ''ceux qui signent avec le sang'', détient 41 ressortissants occidentaux », c'est ce qu'affirme le responsable de la communication de ce groupe à l'agence d'information Sahara médias. Cinq otages seraient retenus « dans l'usine alors que les 36 autres » se trouveraient sur un « site d'hébergement », pavillon réservé au logement de ressortissants étrangers.
Il affirme également que cette opération survenue tôt mercredi matin est une « vengeance contre l'Algérie qui a autorisé l'aviation française à survoler son espace aérien », indique Sahara médias qui s'est entretenu avec ce porte-parole. Auprès de l'agence de presse mauritanienne, le responsable de la communication des Moulathamines aurait ajouté que cette opération intervenait « en réaction à l'ingérence flagrante de l'Algérie » estimant que « la prise de position de l'Algérie en faveur de cette guerre est une trahison pour le sang des martyrs algériens tombés sous les balles du colon français ».
La Katiba des Moulathamines, qui se réclame d'al-Qaïda et créée il y a quelques mois, « menace tous ceux qui prennent part ou projettent de prendre part à la guerre au Mali », indique Sahara médias. Cette prise d'otages de ressortissants occidentaux intervient six jours après l'intervention française au Mali.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères algérien a publié un peu plus tôt dans la journée un communiqué indiquant « qu'un groupe de terroristes, fortement armé, arrivé à bord de trois véhicules, a investi mercredi matin, à 5h00, la base-vie de Sonatrach à Tigantourine, à proximité d'In Amenas, à une centaine de km de la frontière algéro-libyenne ».
Le site de In Amenas, dans l'Est de l'Algérie, et qui se trouve près de la frontière libyenne, est exploité par un consortium gazier, composé de l'entreprise nationale algérienne Sonatrach et des compagnies pétrolières britannique British Petroleum (BP) et norvégienne Statoil.
Vanessa Gondouin-Haustein