Pas le temps de respirer et encore moins de savourer quelques minutes cette rude victoire. Sa première épreuve internationale, François Hollande la passe les 18 et 19 mai à Camp David. L’épreuve s’appelle le G8 et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est attendu : les enjeux sont primordiaux pour l’avenir de l’Europe. Parmi ces « dossiers difficiles » devraient figurer, côté économie, la crise de la dette européenne dont la reprise, vue de Washington, est perçue come une menace. Et le chômage bien sûr, qui s’élevait à 5% de la population active début 2008, reste bloqué aujourd’hui à 8,1%.
Ainsi, dès son arrivée outre-Atlantique, François Hollande sera l’invité du président américain, a priori le jeudi 17 comme l’a révélé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney : « Barack Obama a proposé que tous deux se rencontrent auparavant à la Maison Blanche ». Il s’agira du premier face-à-face entre les deux hommes. Et le lendemain, François Hollande effectuera sa première grande sortie mondiale aux côtés des autres chefs d’Etat et de gouvernement du G8. C’est là qu’il sera épié par ses partenaires qui le jaugeront pour vérifier sa stature d’homme d’Etat et… la manière de composer avec lui.
Sur le fond, les remèdes pour lutter contre la crise économique mondiale seront sans doute au cœur des débats entre partisans de la rigueur et de la croissance. Sur ce point, la politique de relance prônée par François Hollande le rapproche de Barack Obama face à Angela Merkel et il pourrait bénéficier de son appui.
Véronique Pierron