Faire table rase du passé pour aller de l'avant. Un an tout juste après la crise ivoirienne et le départ mouvementé de l'ancien président Laurent Gbagbo, Paris et Abidjan ont mené à bien leur tentative d’aplanir les relations entre l'ancien pays colonisateur et son ex-fleuron en Afrique de l'Ouest.

Sur la voie de la normalisation après une guerre civile, la Côte d'Ivoire s'est entendue fin juin avec le Club de Paris qui regroupe ses créanciers publics dont le gouvernement français. Elle a obtenu l'annulation de 99,5%  de sa dette à l'égard de cette institution soit 6,5 milliards de dollars.

Mais comme l'a précisé le ministre français Pierre Moscovici « 75% environ (2,85 milliards d'euros) de l'effort français d'annulation de dette feront l'objet d'un Contrat de désendettement et de développement ». Ce seront alors aux entreprises françaises de répondre à des appels d'offres publiques afin de construire les infrastructures du pays. Un accord gagnant-gagnant en théorie.

Le ministre ivoirien des Finances Charles Koffi Diby a lui promis que son pays utiliserait les marges budgétaires obtenues pour investir dans les «infrastructures sociales de base» .

Damien Licata Caruso