Durant trois semaines quelque 1.100 militaires d’une vingtaine de pays participent à « Flintlock 2013 » au sud-est de la Mauritanie, près de la frontière du Mali. Cet exercice de grande envergure, qui a débuté ce mercredi 20 février, est destiné à « renforcer les capacités opérationnelles des forces participantes en matière de lutte contre des menaces non conventionnelles » selon le colonel Mohamed Ould Beyda de l’état-major mauritanien, coordinateur de l’opération.
Organisées chaque année depuis 2005 dans un pays du Sahel sous l’égide de l’état-major des opérations spéciales de l’AFRICOM, commandement américain pour l’Afrique, ces manœuvres de grande envergure regroupent des soldats américains, africains et européens. Au nombre des pays engagés, on compte notamment la France, l’Espagne, les Etats-Unis, le Canada, le Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Burkina Faso ou encore le Nigéria. Il s’agit d’un entrainement ciblant la lutte contre le terrorisme, les trafics et le banditisme avec des opérations aéroportées et terrestres contre des forces asymétriques. En 2012, cet exercice multinational devait avoir lieu au Mali et avait finalement été annulé car l’armée malienne devait alors concentrer ses efforts dans des combats contre les insurgés touaregs dans le nord du pays.
Cette année, ils seront plus d’un millier d’hommes à participer à cette opération, sans compter les unités de support logistique et de sécurisation. La police, la gendarmerie et la garde nationale seront impliquées, insiste le colonel Mohamed Ould Beyda au micro de RFI. Il précise également que cet entrainement, prévu depuis 2011, n’a rien à voir avec l’intervention au Mali et qu’il « n’affecte en rien le maillage sécuritaire » le long de la frontière. Cependant le commandant du JSOTF-TS (Joint Special Operations Task Force-Trans Sahara) de l’AFRICOM, le colonel George Bristol, a ajouté que Flintlock « change de tactique en corrélation avec les événements dans le monde ». Le responsable mauritanien a en outre annoncé que des actions humanitaires en faveur des populations des régions concernées seraient engagées en parallèle, avec notamment le forage de puits et la construction d’écoles.
Anne-Laure Chanteloup