Va-t-on vers un retour à la guerre froide ? Pendant que Barak Obama et Vladimir Poutine se montrent les dents, l’Europe est inquiète et tente de trouver une solution négociée au conflit ukranien. Les Occidentaux font ainsi monter la pression sur Moscou, suite au feu vert obtenu samedi en Russie par le président Vladimir Poutine, pour une intervention armée russe en Ukraine. Plus précisément en Crimée et dans l'est du pays, où Moscou veut « protéger ses intérêts et les populations russophones ».
Dans la foulée, la France a annoncé dimanche qu’elle suspendait sa participation aux réunions préparatoires du G8 de Sotchi prévues en juin. Cette décision a été prise lors d’une réunion de crise à l’Elysée entre le président Hollande et son ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius. Toutefois, l’Elysée a précisé : « La France est disponible pour une médiation » entre les parties de la crise ukrainienne, « Si nous pouvons être utile, nous le ferons », a-t-il été rajouté.
L’Europe inquiète
Dimanche, le chef de l’Etat français s’est aussi entretenu avec le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ses homologues allemands et italiens Angela Merkel et Matteo Renzi et le président finlandais Sauli Niinistö. Dans un communiqué, le président français a rappelé « sa très vive inquiétude concernant les risques d’escalade militaire » tout en évoquant « les principes qui doivent guider une solutions à la crise actuelle ». Ces principes définis par l’Elysée sont « le respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté de l’Ukraine, la reconnaissance de la diversité ethnique, linguistique et culturelle de la population ukrainienne, l’organisation de l’élection présidentielle de manière transparente et incontestable ».
L’Europe inquiète a souhaité que « l’Europe parle d’une seule voix » et a affirmé « la nécessité absolue d’une désescalade » de la crise. Suite à ces réunions, Laurent Fabius a précisé dimanche que la médiation souhaitée par la France pourrait être conduite par les Nations Unies, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ou encore par un pays choisi en soulignant à ce sujet que « La France est tout à fait disponible ». La volonté de Paris étant d’éviter une escalade avec un déploiement à une plus grande échelle des forces russes dans l'est de l'Ukraine dans une logique de sortie de crise. Toutefois la question d'éventuelles sanctions à l'encontre de Moscou n’est pas en première ligne.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Barak Obama et Vladimir Poutine (France TV Info)
Intervention armée russe en Ukraine (La Tribune)
G8 de Sotchi (RTL)
Sanctions à l'encontre de Moscou (Nouvel Observateur)