Le président de la République serait-il en train d’essayer de reconquérir le cœur des écologistes ? Si oui ça va lui coûter un milliard de dollars, soit 776 millions d’euros. C’est la somme rondelette que François Hollande a annoncé vouloir verser au cours des prochaines années pour alimenter le Fonds vert des Nations Unies dont la vocation est d'aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement climatique. Sa création actuellement en cours a été décidée lors du sommet de Copenhague en 2009 et doit permettre selon le ministère du développement durable de recueillir 100 milliards de dollars annuels d’ici 2020. Les pays en développement ont fixé comme objectif de réunir 15 milliards de dollars pour la seule année 2014. Une annonce qui a été faite à l’ouverture d'un sommet sur le climat réunissant quelque 120 chefs d'Etat au siège de l'Onu à New York. Il s’agissait de préparer la conférence sur ce thème prévue fin 2015 à Paris.
1 milliard pour la France, 1 milliard pour l’Allemagne
« La France contribuera à hauteur d'un milliard de dollars sur les prochaines années », a déclaré François Hollande. Le versement de cette somme devrait s’échelonner sur les exercices allant de 2015 à 2018. « Je veux ici insister sur la responsabilité de la France. Non seulement elle va accueillir cette conférence mais elle doit être capable de prendre les gestes, de faire les signes qui sont attendus » a insisté le chef de l’Etat. Il a ensuite souhaité que le sommet de 2015 à Paris au cours duquel la France espère la signature d’un accord global contraignant, « soit aussi le symbole du changement pour le climat. C'est une bataille contre le temps ». D’ailleurs, la chancelière Angela Merkel a annoncé en juillet que l'Allemagne souhaitait y contribuer à hauteur d'un milliard de dollars sur quatre ans.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Le Fonds vert des Nations Unies (site officiel ONU)
La conférence climat prévue fin 2015 à Paris (Ministère des Affaires étrangères)