339 votes pour, 151 contre. L’Assemblée nationale a adopté ce mardi la proposition de résolution PS pour une reconnaissance de l’État de Palestine. Un texte qui « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, sur la base des lignes de 1967, avec Jérusalem pour capitale de ces deux États, et fondé sur une reconnaissance mutuelle ».
Dès le résultat connu, les Palestiniens ont salué le vote des députés français. La présidence palestinienne parle d’une « décision courageuse ». Dans un communiqué, l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a appelé le gouvernement français à « traduire le vote de son Parlement dès que possible en acte ». En revanche, l’État hébreu juge que ce vote va « éloigner les possibilités d'arriver à un accord » de paix. Et de poursuivre : « Des décisions de cette nature envoient un message erroné aux dirigeants comme aux peuples de la région. »
Mais la résolution n’est que symbolique puisqu’elle n’engage pas le gouvernement. Comme l’a rappelé Laurent Fabius vendredi lors du débat portant sur la reconnaissance de l’État palestinien, « l'exécutif et lui seul est juge de l'opportunité politique » de faire cette reconnaissance. « La France reconnaîtra la Palestine, ce n’est pas une faveur, pas un passe-droit, c’est un droit », a souligné le ministre des Affaires étrangères. Le Sénat se prononcera sur un texte similaire le 11 décembre.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Proposition de résolution portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine (Assemblée nationale)
Fabius : la reconnaissance de l'Etat de Palestine "ce n’est pas une faveur, c’est un droit" (par la rédaction, Franceinfo.fr)
Biographie de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères (AllGov France)