Il ne vaudra pas reconnaissance par le gouvernement mais il serait très symbolique. Le vote de l'Assemblée nationale sur la proposition de résolution socialiste qui invite le gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien se tiendra le 28 novembre. Un vote symbolique intervenant quelques semaines après celui du Parlement britannique. Le débat sur ce texte, qui n'a pas encore été formellement déposé, interviendra quelques jours avant le vote au Sénat, le 11 décembre, d'une résolution communiste sur le même sujet.
« L'Assemblée invite le gouvernement français à faire de la reconnaissance de l'Etat de Palestine un instrument pour obtenir un règlement définitif du conflit », peut-on lire dans une version provisoire de la proposition de résolution. Il y aura « à un moment reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, a déclaré Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. La question, c'est quand et comment ? Car il faut que cette reconnaissance soit utile aux efforts pour sortir de l'impasse et contribuer à un règlement définitif du conflit. »
Si la France reconnait officiellement l'Etat de Palestine, cela portera à dix le nombre des pays du G20 qui l'auront fait après la Grande-Bretagne, l'Inde, l'Indonésie, la Russie, la Chine, l'Arabie-Saoudite, la Turquie, l'Argentine et le Brésil.
Les tentatives de négociation entre Israéliens et Palestiniens sont actuellement dans une impasse. Depuis plusieurs jours, les violences se multiplient à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, laissant craindre une troisième intifada.
Gaëlle Michineau
Pour en savoir plus :
Dossier Palestine (Nouvel Observateur)