Pendant trois jours, il l'a martelé sans relâche. « La France est ouverte à la Chine. Il faut plus d'investissements chinois, plus de touristes chinois, plus d'étudiants chinois », a lancé Manuel Valls en opération séduction en Chine. Tout au long de son déplacement à Tianjin, Pékin et Shanghai, le Premier ministre a fait la promotion de l’Hexagone. « La France est un pays attractif, un pays pro-entreprises, un pays pro-business, qui avance et se réforme », a-t-il lancé devant des chefs d'entreprises français et chinois. « La France est un pays qui vous attend, mon gouvernement souhaite lever tous les obstacles pour permettre à tous les investisseurs chinois de venir. Ne craignez pas ni notre droit, ni notre droit social, ni la réalité française, au contraire, c'est un pays qui vous permettra de faire de très belles affaires. »
Dans le même temps, Manuel Valls a appelé au « rééquilibrage des relations commerciales entre la France et la Chine ». Et d'expliquer : « Au cours de la dernière décennie, nos échanges ont augmenté en moyenne de 10% par an. C'est un fait dont nous pouvons être fiers ! Mais, vous le savez, cette relation demeure encore déséquilibrée puisque nos importations de Chine représentent 2,5 fois nos exportations vers la Chine ». « Mais la question du rééquilibrage des échanges - il faut également le dire - dépendra d'une plus grande réciprocité dans nos échanges commerciaux », a toutefois précisé le chef du gouvernement. Une réciprocité qui devra être basée « sur la confiance et la connaissance mutuelle de nos atouts ».
Et Manuel Valls ne pouvait pas clôturer son déplacement en Chine sans quelques mots en mandarin. Après le « My government is pro-business » à Londres en octobre et le « Ich mag die Unternehmen » (j'aime les entreprises) à Berlin en septembre, voici son « Huanying lai Faguo » (bienvenue en France). Comme il l'a dit lui-même : « Je crois que le message est clair. »
Mais après trois jours de promotion, le VRP Valls n'aura pas remporté de contrats économiques majeurs, seulement une dizaine d'accords ont été signés. Une visite de François Hollande est également prévue en Chine, « plutôt au second semestre ».
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Pas de contrats majeurs pour Valls en Chine (par Gabriel Gresillon, Les Echos)
Manuel Valls aux Chinois : « Bienvenue en France » (Le Monde)
Biographie de Manuel Valls, Premier ministre (AllGov France)