En décidant d'expulser l'ambassadrice de Syrie de France, les intentions de François Hollande sont claires : mettre la pression sur Bachar al-Assad. Lamia Chakkour sera informée de cette décision « aujourd'hui ou demain », a-t-il précisé. L'annonce du président de la République intervient quelques jours après le massacre perpétré à Houla, dans lequel 108 personnes, dont 49 enfants, ont trouvé la mort.

« C'est une décision, non pas unilatérale de la France mais une décision concertée avec nos partenaires », a souligné François Hollande lors d’une conférence de presse à l’Élysée. La France a donc été la première à prendre une telle mesure, suivie dans la foulée par l'Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, le Canada ou encore l'Australie qui ont annoncé à leur tour l’expulsion d’ambassadeurs, de diplomates ou de chargés d’affaires syriens.

« L'action de la France se déploie dans trois directions », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans une interview accordée au journal Le Monde. « D'abord, durcir les sanctions, si possible au niveau du Conseil de sécurité. Ensuite, travailler avec la Russie, qui joue un rôle déterminant » et « enfin, il faut favoriser le rassemblement de l'opposition ». « Assassin de son peuple », le président syrien Bachar al-Assad « doit quitter le pouvoir. Le plus tôt sera le mieux », estime Laurent Fabius.

Caroline Moisson