Jeudi, lors de sa quatrième conférence de presse depuis son élection, François Hollande a annoncé un « appui aérien » aux forces engagées contre le groupe État islamique. « J'ai réuni le Conseil de Défense et j'ai décidé de répondre à la demande des autorités irakiennes pour accorder le soutien aérien», a déclaré le président de la République. Tout en précisant : « Nous n'irons pas au-delà, il n'y aura pas de troupes au sol et nous n'interviendrons qu'en Irak ».
Et les frappes aériennes n’ont pas tardé. Vendredi matin, « à 9h40 », des « avions Rafale ont mené une première frappe contre un dépôt logistique des terroristes de l’organisation Daech dans le nord-est de l’Irak. L’objectif a été atteint et entièrement détruit », a annoncé l’Élysée dans un communiqué. Et de souligner que « d’autres opérations se poursuivront dans les prochains jours ». Des premiers vols de reconnaissance avaient eu lieu de début de semaine.
Lors d'une brève allocution vendredi à la mi-journée, François Hollande a félicité les « aviateurs qui ont réussi cette mission » et salué les actions des armées françaises « sur beaucoup de fronts en ce moment, ce sont les circonstances qui l'ont exigé, ce sont les ordres que j’ai donnés pour assurer la protection de nos concitoyens ». «La France doit savoir qu'elle est protégée, la France doit savoir qu'elle est en sécurité », a-t-il affirmé. « Il y a toujours des risques à prendre des responsabilités, je les ai réduits au minimum ces risques », s’est justifié le chef de l’État.
Le Parlement doit être informé dès la semaine prochaine des conditions de l’engagement des forces françaises en Irak.
Barack Obama a salué la décision française de mener des frappes en Irak. « La France, qui est l'un de nos alliés les plus anciens et les plus proches, est un partenaire solide dans nos efforts contre le terrorisme», a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Communiqué de presse sur l’Irak (Élysée)
Déclaration du président au sujet de l'Irak (Élysée)