Si les violences se sont calmées en Irak depuis 2007, les islamistes sunnites déclenchent régulièrement des attentats depuis de départ des forces américaines en décembre dernier. Toutefois, ces derniers jours, une série d'attentats a fait 88 morts et plus de 400 blessés en Irak entre samedi 8 septembre au soir et dimanche 7 au matin. Le plus meurtrier s’est produit dimanche matin sur un marché, à proximité du mausolée de l'imam chiite Ali al-Charki, dans le sud du pays, où deux voitures piégées ont explosé. Le docteur Ali al-Alaa des services sanitaires de la province de Missane témoignait que quatorze personnes ont été tuées et 60 autres blessées.
La France en ligne de mire des attentats
Le même jour, les terroristes s’en sont pris aussi à la représentation française dans le pays en visant le consulat honoraire de France de Nassiriya, à 300 km au sud de Bagdad. Une bombe placée dans une voiture garée devant le bâtiment, a été fatale au policier en faction alors que quatre autres personnes ont été blessées. Les sources diplomatiques assurent cependant que le consul honoraire de nationalité iranienne, ne se trouvait pas dans les lieux au moment de l’attentat. Quasi simultanément, une autre voiture piégée explosait dans un autre quartier de Nassiriah où deux personnes ont été tuées et deux autres blessées. A Paris, le ministère des affaires étrangère à Paris a réagi sur le champ en déclarant condamner « avec la plus grande fermeté » cette vague d'attentats et notamment celui visant son consulat honoraire à Nassiriah. Le porte parole du ministère ajoutait dans son communiqué : « la France exprime sa solidarité aux autorités irakiennes dans leur lutte contre le terrorisme ». Pour l’heure, aucun mouvement n’a revendiqué les attentats de dimanche. Rappelons que cette attaque dirigée contre la France n’est pas une primeur. On se souvient qu’en juin 2011, un convoi de l'ambassade de France avait été frappé par l'explosion d'une bombe à Bagdad. Sept gardes irakiens avaient été blessés.
Véronique Pierron