Éducation : le niveau de la France en baisse

jeudi 5 décembre 2013
AP

L'OCDE a présenté mardi matin l'enquête Pisa (Program for International Student Assessment) 2012 sur l'éducation. Cette étude évalue tous les trois ans les performances des élèves de 15 ans des pays membres de l'organisation. Cette année, le constat n'est guère reluisant pour la France qui perd deux places, de la 23ème à la 25ème, dans le classement des pays de l'OCDE par rapport à la dernière enquête publiée en 2009.

Un système qui accroît les inégalités

L'Hexagone est à la traîne sur deux points mis en lumière par l'enquête. D'une part, l'écart entre les bons et les mauvais élèves s'est accru entre 2009 et 2012. Le système éducatif français serait donc de plus en plus inégalitaire. Un exemple parmi d'autres : 16% de élèves issus de l'immigration n'atteignent pas le niveau 2 en mathématiques au Canada ou en Australie, contre 46% en France. Selon l'OCDE, le système français « s'est dégradé » ; surtout, on dénombre « beaucoup plus d'élèves en difficulté » par rapport aux précédentes enquêtes.

D'autre part, le niveau en mathématiques des adolescents français a diminué. La France recueille 495 points, contre 613 pour le premier de la classe dans ce domaine, Shangai. L'Hexagone, qui figurait dans les meilleurs élèves de l'OCDE en mathématiques, est désormais dans la moyenne des autres pays. En revanche, le niveau des élèves français en compréhension de l'écrit et les sciences.

Peillon appelle à l'acte 2 de la refondation de l'école

Des résultats « inacceptables », selon les propre mots de Vincent Peillon. « Nous devons nous rassembler autour de la refondation et autour des enseignants », a ainsi déclaré le ministre de l'Éducation, appelant à l'acte 2 de la réforme du système éducatif français.

De leur côté, les syndicats ont appelé à la mobilisation. Pour le FSU, il est nécessaire de réaliser « une réelle transformation du système éducatif: L'école doit être pensée en priorité pour les jeunes qui en sont les plus éloignés » avec « une politique ambitieuse de discrimination positive ». « Pisa 2012 doit sonner l'heure de la mobilisation de la société française dans son ensemble contre les inégalités et l'échec scolaire », a relevé de son côté le syndicat Unsa.

Maxime Doxoran

Pour en savoir plus

Pisa : pourquoi les mauvais résultats sont une aubaine pour Vincent Peillon (Huffington Post)

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