Une double nomination vient d’être décidée par le conseil d’administration du Crédit Immobilier de France (CIF). Les fonctions de président et de directeur général ayant été séparées, François Morlat et Yannick Borde en ont respectivement été investis, samedi 26 janvier. "Ce choix du conseil s'inscrit dans la logique du vote exprimé à une très forte majorité par les actionnaires lors de l'assemblée générale du 24 janvier", a précisé dans un communiqué le conseil d'administration, soulignant que ces nominations ont été votées à l'unanimité.
L’avenir du CIF demeure pourtant incertain et génère des échanges parfois tumultueux avec Bercy. Alors que la note de l’établissement - spécialisé dans les prêts immobiliers aux ménages modestes – était dépréciée par l’agence Moody’s en août 2012, le gouvernement lui avait permis d’éviter la faillite en septembre dernier. En contrepartie d’une garantie publique au CIF, l’Etat avait prestement choisi Michel Bouvard pour en prendre la tête. Une nomination, qui ne fut pourtant jamais ratifiée par l’Assemblée générale.
L’arrivée de françois Morlat et de Yannick Borde est une réponse du groupe à la volonté de M. Bouvard d’une reprise du CIF et de ses salariés par un acteur financier tel que La Banque Postale. Mais, désireux de promouvoir la « continuité » du groupe, le conseil d’administration a finalement choisi deux personnalités expérimentées et déjà rattachées au CIF. Yannick Borde est en effet PDG du réseau immobilier Procivis tandis que M. Morlat n’est autre que l’ancien numéro 2 de l’établissement. Ce sont eux qui auront la charge de décider des modalités d’extinction des activités du CIF, et de l’avenir de ses 2500 salariés, rapporte les Echos.
Mathilde Leleu