Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën s'apprête à faire son grand retour, le 23 mars prochain, dans le club très sélect des 40 entreprises cotées en bourse. Le constructeur s'était vu contraint de sortir de l'indice le 24 décembre 2012, après avoir été touché de plein fouet par la crise de l'industrie automobile. L'action de l'entreprise qui culminait à plus de 20 euros en 2011 avait drastiquement chuté à 3,50 euros, en novembre 2012. Sa destitution du CAC 40 avait été vécue comme un affront par PSA qui faisait partie de l'indice boursier numéro 1 depuis la création de ce dernier à la Bourse de Paris en 1987. « Etre présent dans le CAC 40 est très important pour notre groupe car c'est rassurant pour les investisseurs », a indiqué le porte-parole du groupe à l'AFP. « Cela nous permet d'accroître notre notoriété à l'international en bénéficiant d'un meilleur suivi par la communauté financière », a ajouté le porte-parole. Et d'expliquer, « ce retour dans le CAC 40 permet d'accompagner l'internationalisation du groupe qui est un élément important du plan stratégique ».
Retour sur investissement pour l'Etat
Il y a un peu plus d'un an, Carlos Tavares a repris les rênes du constructeur automobile lorsque ce dernier en grande difficulté économique a été contraint d'ouvrir son capital au constructeur automobile chinois Dongfeng, à hauteur de 14%. Le gouvernement français avait alors choisi d'acheter également 14% du capital de Peugeot afin de faire jeu égal avec Dongfeng. En entrant au capital de l'entreprise pour 800 millions d'euros, l'Etat a sauvé le groupe qui emploie 80.000 salariés en France. Cette participation vaudrait aujourd'hui, selon le journal Le Parisien, 1,7 milliard d'euros, grâce à la hausse du cours de bourse.
Pertes divisées par quatre en 2014
Le constructeur automobile a affirmé être en avance sur son plan de « reconstruction », même si PSA reste encore dans le rouge avec 555 millions de pertes en 2014. Une perte quatre fois inférieure à celle de 2013, avec 2,2 milliards d'euros. Par ailleurs, son cours a progressé à près de 16 euros, soit 60% de hausse depuis le début de l'année 2015.
Vanessa Gondouin-Haustein
Pour en savoir plus :
Les bons comptes de PSA font les bons comptes de l'Etat (Le Parisien)