« Journée très intense avec les premières discussions budgétaires ». C’est ainsi que Stéphane Le Foll résumait sur son compte twitter, ce premier séminaire du gouvernement consacré au budget qui s’est tenu le lundi 25 juin. Une date stratégique coincée à trois jours d’un sommet européen décisif pour la zone euro et à une semaine de la publication d’un audit des comptes de l’Etat par la Cour des comptes. Jean-Marc Ayrault a d’ailleurs réaffirmé l’engagement de la France de « ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2013 et à revenir à l’équilibre en 2017 ». Mais pour redresser les finances publiques, rien de nouveau sous le soleil. De manière générale, les dépenses de l’Etat resteront gelées ce qui signifie en substance que le gouvernement Ayrault II reprend à son compte une norme d’évolution de la dépense de l’Etat en vigueur depuis deux ans.
Plus concrètement, un communiqué du premier ministre diffusé en fin de séminaire, réaffirmait la volonté d’assurer « une stabilité globale » des effectifs en rappelant que les créations d’emplois seraient réservées à l’enseignement, la police, la gendarmerie et la justice. Une telle mesure suppose en parallèle, une baisse de 2% dans les autres ministères. Le communiqué précise à cet égard : « Ces efforts seront définis, sur la base des propositions des ministres, dans un objectif d’équité et de qualité des services publics ». Si la sécurité sociale n’échappe pas à la rigueur, le gouvernement annonce que pour les collectivités territoriales « principes de responsabilité budgétaire seront définis dans le cadre de l’acte III de la décentralisation ».
Véronique Pierron