Les meilleurs bacheliers et étudiants de l'enseignement supérieur n’en bénéficieront plus à la rentrée 2014. Les bourses au mérite viennent d’être supprimées par l’Etat. Cette aide financière mise en place en 2009 par Valérie Pécresse, alors ministre de l’enseignement supérieur, était attribuée aux lycéens boursiers ayant obtenu une mention « très bien » au baccalauréat. Les étudiants touchaient ainsi un montant de 1800 € par an durant leurs études à condition de ne pas redoubler, de garder de bons résultats, et de rester assidu en cours.
Pour l’année scolaire 2013-2014, 27 418 jeunes ont bénéficié de ces bourses pour un coût global avoisinant les 40 millions d’euros. Et c’est bien le souci, leurs coût. Le nombre de bacheliers mention très bien étant passé de 6 à 12% en quelques années, l’enveloppe budgétaire allouée a elle aussi doublée.
Mécontents, des étudiants se fédèrent pour protester contre la suppression qu’ils qualifient d’injustice et déplorent la difficulté que représentent les études supérieures pour les élèves les plus modestes. Une pétition circule et une page Facebook "Touche pas à ma bourse, je la mérite" réunit déjà plus de 1700 membres.
Si certains sont mécontents, cette suppression des bourses au mérite devrait profiter à d’autres. Le gouvernement compte élargir le dispositif des bourses sur critères sociaux. 458 millions d’euros supplémentaires sur trois ans seront investis. Un nouvel échelon a déjà été crée, permettant à 137 000 étudiants qui ne touchaient pas de bourse de percevoir 1000 euros par an. En septembre, 2000 étudiants isolés, après une rupture familiale par exemple, percevront entre 4500 et 5500 € par an.
Les actuels bénéficiaires des bourses au mérite vont continuer à les percevoir durant la durée prévue. Le dispositif disparaîtra à mesure que les étudiants concernés termineront leurs études.
Gaëlle Michineau