Le tout nouveau président de l’association des maires de France (AMF), François Baroin a déclaré lors d’une interview sur Europe 1 vouloir se consacrer pleinement à cette tâche et de se mettre en sommeil de l’agitation politique de l’UMP. Il tient ses promesses comme le montre une interview mardi dans le Courrier des maires. François Baroin y critique « des discours faciles qui voudraient que les élus soient responsables de gabégies, qu’il faudrait imposer un tour de vis pour en finir avec des hôtels de région ou de département dispendieux ». « Cela ne correspond en rien à la situation réelle », ajoute le sénateur-maire de Troyes car « à partir du moment où les collectivités ne peuvent pas emprunter pour leur fonctionnement, un cadre strict est déjà là. Si elles basculent dans le rouge, elles se retrouvent même dans le giron de l’Etat ».
La nécessité d’accélérer la mutualisation
Répondant à la critique de la Cour de Comptes qui a dénoncé l’augmentation des effectifs dans les communes et intercommunalités, il juge « possible quil y ait eu dans certains cas des formes d’additions, de déboulonnage des effectifs avec les communes. D’où la nécessité d’accélérer la mutualisation ». Par contre, le président de l’AMF est plutôt réfractaires aux projets d’incitations fiscales pour encourager à ces mutualisation et préfère « laisser les élus s’entendre entre eux pour édifier un projet intercommunal » et affirme être opposé au seuil obligatoire pour la taille des intercommunalités, le projet de loi sur les collectivités territoriales fixant la barre à 20 000 habitants. François Baroin estime que « ce seuil doit être remis en cause » car ajoute-t-il « c’est aux seuls élus de décider et les collectivités comme l’Etat ne s’en porteront que mieux. L’AMF ne cèdera pas un centimètre là-dessus ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Critique de la Cour de Comptes
Le projet de loi sur les collectivités territoriales