1.244 agences d’État qui emploient 442 830 personnes pour un coût total annuel de 50 milliards d’euros. L’Inspection générale des Finances s’est interrogée sur l’utilité (ou pas) de ces (trop) nombreuses entités aux missions diverses et variées dans de nombreux domaines. Et son rapport, commandé par l’ancien Premier ministre François Fillon mais publié seulement lundi, épingle le gâchis financier de ces agences « créées de façon ponctuelle sans cohérence d’ensemble ».
Car au-delà de la réelle efficacité de la plupart des agences d’État, de leurs missions difficiles à définir pour d’autres ou encore des doublons entre elles, on peut dire que ces entités ne connaissent pas la crise. Ainsi, entre 2007 et 2012, elles ont vu leurs effectifs augmenter de 6%. Sur la même période, leurs moyens financiers ont progressé de 15%. Le rapport pointe également du doigt les rémunérations des employés des agences, supérieures en moyenne de 5% par rapport à celles des agents de l’État. Difficile à encaisser pour l’IGF alors que le gouvernement cherche à faire des économies et à réduire ses effectifs.
Il faut donc tout remettre à plat. Le constat de l’IGF est sans appel. Et pour améliorer la gestion de ces agences, l’Inspection générale des Finances a formulé 35 propositions qui ont été accueillies « avec intérêt » par le ministre de l’Économie Pierre Moscovici et son homologue du Budget Jérôme Cahuzac. Par la voie d’un communiqué, ils ont annoncé que « des premières mesures seront proposées à l’automne ». Et parallèlement, « une mission de réflexion sera lancée dans les prochaines semaines » sur ce sujet.
Caroline Moisson