La règle est simple. Définie par une loi de 1988, elle organise en premier, la distribution du financement public pour chaque parti qui obtient au moins 1 % des suffrages exprimés dans plus de 50 circonscriptions. Le parti obtient ainsi 1,68 euro par voix obtenue et par an. De sorte qu’une victoire aux élections change aussi la hiérarchie des financements. Dès le premier tour, le PS ramassait la mise avec 12,79 millions d’euros par an (10,45 millions en 2007), contre 11,8 millions pour l’UMP (16,77 millions en 2007).
Ensuite, la loi de 1988 définit le montant des subsides en fonction du nombre de parlementaires (Assemblée et Sénat) de chaque parti. Chaque siège rapporte environ 42 200 euros par an. Le PS ramasse le Jackpot : en additionnant les deux montants définis par la loi, le total s’élève à 30,9 millions d’euros contre 26,128 millions pour l’UMP.
Ce n’est pas fini. Vient la parité. La Loi de juin 2000 impose aux partis politiques de présenter au moins 50% de femmes candidates. Si ce précepte n’est pas respecté, c’est la première dotation de la loi de 1988 qui s’effondre. Avec seulement 25,7% de femmes présentées, l’UMP va perdre un tiers de son financement total soit 3,99 millions d’euros. Avec 45% de femmes, le PS subira aussi une retenue moins forte de 902 000 euros par an. Au final, si le PS progresse de façon modérée aux environs de 22 à 26 millions d’euros, la chute est rude pour l’UMP dont les financements dégringolent de 34 millions à 23, soit 1,5 fois moins. Même constat côté MoDem, qui passe de 4,058 millions à 1,412 millions d’euros, tandis que le FN, lui, triple sa mise : de 1,83 à 6,012 millions annuels.
Véronique Pierron