Tout le monde chuchotait que le gouvernement serait obligé d’en passer par là… Une hausse de la TVA. Pour trouver d’une part les 6 milliards pointés du doigt par la Cour des Comptes dans son audit des finances publiques remis le 2 juillet au premier ministre. Et surtout, les 33 milliards manquant pour atteindre les 3% de déficit, auxquels s’est engagée la France. L’exercice n’est pas simple entre promesses électorales et réalité abrupte des finances publiques. Mais le ministre du budget Jérôme Cahuzac inflexible, a dit non. « A priori cela n’était pas, si j’ai bonne mémoire, dans le programme du candidat François Hollande », s’est il empressé de répondre à la presse pour exclure ce relèvement de la TVA. Puis sur sa lancée, il a expliqué : « Le projet de loi de finance rectificative [pour 2012] ne prévoit pas de hausse de la TVA. Au contraire, nous revenons sur la hausse de la TVA prévue par le gouvernement précédent, c’est-à-dire que nous rendons 11 milliards d’euros que ce projet prévoyait de prendre dans la poche des consommateurs ». A bon entendeur.
Véronique Pierron