Les capitales régionales ne veulent pas mourir sous les coups de la réforme territoriale. C’est un peu le leitmotiv qui a animé la première réunion mardi matin à l’Assemblée Nationale du collectif des « capitales en sursis ». Une réunion qui s’est faite « à l’initiative des associations villes de France et de l’association des maires des grandes villes de France » a précisé Benoit Apparu, maire de Châlons-en-Champagne avant de préciser que « cinq territoires, Besançon, Amiens, Metz, Châlons-en-Champagne et Limoges » étaient présent à cette première réunion. Pourtant, la maire UDI d’Amiens, Brigitte Fouré, a démenti ensuite la participation de sa ville pour le motif qu’à ses « yeux, le débat sur le statut de capitale régionale d'Amiens n'est pas du tout clos par la fusion du Nord/Pas de Calais avec la Picardie ». « Incontestablement, Lille est la capitale économique de notre région, mais nous aspirons à en être la capitale administrative, ayant déjà tous les attributs d'une capitale régionale », a-t-elle ajouté. Une volonté affichée de ne pas appartenir à un « club des futurs ex » a encore expliqué Mme Fouré.
Mais Benoit Apparu a insisté sur le fait qu’il était nécessaire de « défendre les capitales régionales existantes et les équilibres qui vont avec » et « peser sur les choix qui vont arriver ». « Les neuf villes qui vont perdre leur statut doivent s’organiser », a-t-il ajouté. Pour ce faire, le collectif s’est fixé comme premier objectif de « collecter des données » car « il n’y a pas d’étude d’impact sur les conséquences de la réforme ». Ces données vont par exemple concerner le recensement du nombre de salariés attachés au Conseil Régional et ceux qui dépendent des directions régionales de l’Etat comme les directions régionales des finances publiques, de l’environnement, de l’aménagement et du logement ou encore les agences régionales de santé.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
La réforme territoriale (Reforme-Territoriale.fr)