Ces images n'ont pas plu à certaines personnalités de droite, qui y voient un signe de communautarisme revendiqué.
« J’ai ressenti un drôle de sentiment hier soir, voir la place de la Bastille avec très peu de drapeaux bleu-blanc-rouge [...] et beaucoup de drapeaux étrangers. [...] Ça ne me rassure pas beaucoup. Voilà la France que l’on va nous construire avec le droit de vote des étrangers, » a déploré le lendemain de l’élection Nadine Morano, ministre de l'Apprentissage, sur Europe 1, faisant référence à la promesse de François Hollande d’accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales.
Pour la gauche, tout ceci n’est qu’une fausse polémique, une tentative de placer l’immigration au centre de la campagne des législatives de juin.
Ségolène Royal, présidente socialiste du conseil régional de Poitou-Charentes, estime que la droite en fait un peu trop et ne voit en ces célébrations qu’« une joie populaire toute simple. »
Sur la question du droit de vote des étrangers, la gauche semble néanmoins partagée. Si Michel Sapin, député socialiste et proche du Président, estime que « ce n’est pas l’urgence des urgences » contrairement aux questions d’emploi et de fiscalité, François Hollande annonçait le 24 avril qu’il tiendrait ses engagements et que cette réforme serait passée avant les élections locales de 2014.
La campagne pour les élections législatives vient de chasser celle des présidentielles.
Fanny Dassié