Le jour de l’armistice de 1945, lors d’une conférence de presse à Hyères, dans le Var, où il est candidat aux législatives, l’ex-vice-président exécutif du FN a confirmé l’existence d’une « liste noire » de membres de l’UMP à vaincre à tout prix, lors des législatives de juin. « Ce sont les personnalités qui ont déclaré explicitement qu’elles préféraient un candidat socialo communiste au front national », a déclaré Bruno Gollnisch. Il poursuit sans hésiter de « balancer » les noms des personnalités visées : « Je pense que madame Kosciusko-Morizet qui préfère un socialiste à un front national, va être servie. Madame Jouano aussi et peut être monsieur Guéant ou d’autres ». Après un court silence, il conclut : « Monsieur Copé sans doute».
Le 9 mai, Marine Le Pen, toujours soucieuse de la « fréquentabilité » du FN s’est empressée d’apporter un démenti formel via l’AFP, aux propos de Gollnisch. Elle déclare réprouver l’expression de liste noire employée la veille par son lieutenant. « Je déteste cette expression, se défend-elle. Nous n’avons pas effectué de liste et encore moins de noire de candidats UMP à faire battre à tout prix ». Elle s’empresse cependant d’ajouter que les électeurs frontistes « se souviendront probablement de manière spontanée des candidats UMP qui se seront exprimés de manière violente à notre égard, y compris en appelant à voter socialiste». De son coté, Chantal Jouanno a rétorqué mardi sur son compte twitter qu’elle se sentait «honorée d’être sur la liste noire du FN (...) surtout un 8 mai...» avant d’ironiser : «quelqu’un pourrait-il dire au FN que je ne suis pas candidate aux législatives?».
Véronique Pierron