3000 euros. C'est le montant de l’amende que devra payer le député-maire de Cholet (49), Gilles Bourdouleix condamné le 12 août par la cour d'appel d'Angers pour « apologie de crime contre l'humanité ». Un an plus tôt, lors d'une altercation avec des gens du voyage qui occupaient illégalement un terrain agricole de sa commune, il avait déclaré que « Hitler n'en avait peut-être pas tué assez ». Un journaliste du Courrier de l’Ouest avait alors enregistré ses propos. Trois jours plus tard, le journal décidait de mettre en ligne l’intégralité de l’enregistrement. Alors menacé d'exclusion par l'UDI, le député-maire avait aussitôt démissionné.
Outre l’amende de 3 000 €, ce dernier a également été condamné à verser 1 € de dommages et intérêts à cinq associations qui s'étaient portées partie civile : la Ligue des Droits de l'Homme, le MRAP, la Licra, la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) et la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP).
Condamné une première fois en première instance à 3 000 € d’amende assortie d’un sursis et aujourd’hui par la cour d’appel, l’affaire n’est pas pour autant terminée. « Je constate que la cour reste clémente puisqu’elle prononce une simple pleine d’amende mais mon client n’est pas innocenté. Nous sommes sur un long chemin judiciaire et nous allons donc nous pourvoir en cassation », a indiqué l’avocat du maire de Cholet quelques minutes après la lecture du verdict. L'apologie de crime contre l'humanité est passible de cinq ans de prison et de 45 000 € d'amende.
Gaëlle Michineau
Pour en savoir plus :
Affaire Bourdouleix : l’intégralité de l’enregistrement du Courrier (Le Courrier de l’Ouest)