Le 22 avril, le quai d’Orsay a reçu de nombreux appels de français mécontents qui n’ont pu placer leur bulletin de vote dans l’urne. La raison est simple : ils ne s’étaient pas fait radier des listes consulaires à leur retour en France.
Eric Bosc, porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, déclarait que 5000 électeurs environ étaient concernés lors du premier tour.
Pour que la situation de ces anciens expatriés soit régularisée, certains bureaux de vote ainsi que les mairies ont mis à leur disposition un document de déclaration sur l'honneur demandant au ministère des Affaires étrangères à être radié de son ancien centre, attestation valable pour le second tour et les législatives de juin.
Si le problème ne s’est pas posé au second tour, la lenteur des démarches explique que 1000 cas n’étaient toujours pas résolus à 20h le jour du premier scrutin.
Charlotte Fauve est l’une d’entre eux. Journaliste ayant vécu en Allemagne il y a trois ans, elle n’a pas pu voter, étant toujours inscrite sur les listes électorales consulaires.
« Au moment où j’étais sur le point de laisser tomber mon bulletin dans l’urne, une personne m’a dit "Attendez, vous ne pouvez pas voter", » raconte t’elle au Nouvel Observateur.
Il faut savoir que la radiation n’est pas automatique. Lorsqu’une personne s’inscrit dans un consulat à l'étranger, cette inscription est valable cinq ans. Seule une radiation de ce consulat au retour en France permet de voter à nouveau.
Fanny Dassié