C’est une véritable croisade contre la hausse des tarifs SNCF, et plus largement contre l’augmentation des tarifs publics, que mène Ségolène Royal. « Je ne suis pas en accord avec cette annonce généralisée de l'augmentation des tarifs de trains de 2,6% », a déclaré la ministre de l’Ecologie au Grand Jury (RTL, Le Figaro, LCI), dimanche 4 janvier. Pour elle, c’est « un très mauvais signal », avant de préciser : « Je veux que la SNCF reste un outil de transport de masse. »

Alors que les tarifs « de base » de la compagnie ferroviaire ont augmenté le 31 décembre, la ministre a annoncé : « Je vais réformer par décret la façon dont l'Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train parce que les choses ne sont pas claires, c'est compliqué, c'est confus. » « Je veux que lorsque que l'Etat donne un accord, ce ne soit pas sur un prix théorique » mais « sur le prix payé effectivement par le consommateur. »

Contradiction

Pourtant, c’est bien le ministère des Transports, dont Ségolène Royal a la tutelle, qui a validé début décembre cette augmentation via un communiqué. « Cette hausse de 2,6% s'avère nécessaire à l'amélioration de la qualité du service offert aux voyageurs, car, en 2014, seule la hausse de la TVA avait été répercutée sur le prix des billets. […] La SNCF va ainsi pouvoir poursuivre ses investissements en termes de maintenance, sa priorité, ainsi que ses investissements sur le matériel, les systèmes d'information et la relation clients », peut-on y lire. La ministre contredit donc publiquement une mesure soutenue par son propre ministère.

Gaëlle Michineau

Pour en savoir plus :

Le train plus cher en 2015, le gouvernement défend la hausse (France Info)

Communiqué : Hausse des tarifs de la SNCF pour 2015 (ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie)