Valls et Bartolone critiquent la grève SNCF

lundi 16 juin 2014
AP

Alors que les épreuves de philosophie du bac ont démarré sous les coups d’arrêts de la grève des cheminots mobilisés contre la réforme ferroviaire qui doit réorganiser le rail français, ces derniers ont annoncé ce matin, que la grève serait reconduite mardi. Mais le Premier ministre Manuel Valls a exclu dans la foulée, de reporter l’examen de la réforme ferroviaire et affirmé que la grève des cheminots CGT et SUD Rail n’était « pas utile et pas responsable ». De son coté, son secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier dénonce des «actes de violences» de certains grévistes et a affirmé à nouveau sur Twitter sa volonté de voir la réforme ferroviaire aboutir : « La sortie de crise viendra de la responsabilité de tous. Cette loi sera améliorée, amendée et sera votée ! ». Notons pourtant que la grève des cheminots semble avoir eu peu de conséquences sur les candidats au bac ce matin. Moins de 280 lycéens, dont 269 ont été autorisés à composer, sont arrivés en retard, un chiffre habituel voire inférieur aux autres années, selon le ministère de l'Éducation nationale.

Le projet de réforme ferroviaire présenté en octobre par le ministre des Transports prévoit la création d'un groupe public industriel intégré. Il prendrait la forme suivante : un établissement public SNCF « mère » qui chapeauterait deux établissements « filles », SNCF Réseau pour la gestion de l'infrastructure (actuellement prise en charge par Réseau ferré de France) et SNCF Mobilité pour l'exploitation ferroviaire. Pour les cheminots qui appellent à la grève, cette nouvelle entité « n'offre aucune garantie de cohésion économique et sociale ». Ils redoutent un éclatement de la SNCF en trois entreprises, en même temps que celui du dialogue social.

Dimanche, le président PS de l’Assemblée Nationale Claude Bartolone a estimé lors de l'émission « BFMTV Politique »BFMTV/Le Point/RMC que les cheminots « ne se rendent pas service ». « Je trouve que les cheminots ne se rendent pas service. Je pense qu'à la fois bon nombre d'usagers et l'ensemble de nos concitoyens sont attentifs à ce que représente la richesse collective de la SNCF mais là, je suis sûr qu'ils se sont portés un mauvais coup. Bon nombre de Français vont se dire pourquoi gêner le déroulement d'une épreuve nationale. Je ne suis pas sûr que ça soit bon pour eux », a déclaré M. Bartolone. Il a ensuite ajouté  que « Le projet de loi permet la protection de la SNCF » et « Il faut une organisation qui soit compatible avec les règles européennes, qui protège les cheminots et qui donnent plus de force aux décisions qui doivent être prises ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

La réforme ferroviaire (Ministère des transports, officiel)

Le bac touché par les grèves (Le Point)

 

Laisser un commentaire