Laurent Bili a été nommé ambassadeur de France en Turquie en 2011. Né à Trêves en Allemagne le 12 août 1961 et issu d’une famille de militaire, il a voyagé dès son plus jeune âge s’expatriant deux ans en Polynésie Française lorsqu’il avait 3 ans. Breton d’origine, il n’a connu la France qu’à ses 10 ans. Il avouera même qu’un voyage vers Fréjus lui avait paru « être le bout du monde ».
Ses études secondaires se déroulent au lycée Michelet à Vanves. Alors étudiant en sciences politiques à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne, il part sur les routes américaines pendant plus de 3 mois pour rallier Montréal à Vancouver en auto-stop en passant par le Guatemala. Ce goût pour les voyages le mène logiquement vers une carrière lui permettant de voyager.
En 1984 il obtient une maîtrise d’histoire puis un an plus tard une maîtrise de sciences politiques. En 1988, il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris avant d’intégrer en 1989 la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration d’où il sortira diplômé en 1991 promotion « Victor Hugo ».
En 1991, il est secrétaire des affaires étrangères et rédacteur au service des affaires stratégiques et du désarmement à la direction des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères. Entre 1993 et 1995, il occupe le poste de conseiller diplomatique adjoint pour les affaires diplomatiques et internationales, au cabinet du ministre de la Défense François Léotard. C’est aussi en 1995 qu’il part pour son premier poste à l’étranger en tant que premier secrétaire puis deuxième conseiller à Ankara en Turquie jusqu’en 1998. Il y suit alors des cours de langue, perfectionne son turc en lisant des livres ou en regardant la télévision. Puis en 1998, il rejoint Bruxelles pour occuper le poste de premier secrétaire, représentant permanent adjoint à la représentation permanente de la France auprès de l'Union de l'Europe occidentale (UEO).
Toujours à Bruxelles en novembre 2000, Laurent Bili est conseiller politico-militaire du représentant auprès du comité politique et de sécurité intérimaire de l'Union européenne jusqu’en janvier 2002, puis délégué dans les fonctions de sous-directeur des affaires stratégiques au ministère des Affaires étrangères de janvier à avril 2002. En mai 2002, il est directeur de cabinet puis conseiller auprès du ministre délégué aux affaires européennes jusqu’en octobre de la même année.
En suivant, il rejoint l’Elysée et devient conseiller technique à la cellule diplomatique du cabinet du président de la République, Jacques Chirac jusqu’en mai 2007.
C’est à ce moment là que Laurent Bili obtient son premier poste en tant que représentant de la France à l’étranger. Il est nommé ambassadeur de France à Bangkok en Thaïlande le 28 juin 2007. Les journaux thaïlandais souligneront d’ailleurs que sa finesse et son sens de l’humour ont charmé les Thaïlandais. Le Daily News vantera les mérites de l’ambassadeur en déclarant : « le charme naturel de Laurent Bili vient de son comportement majestueux, ainsi que de sa conversation en thaï, bien meilleure que celle des autres étrangers. » Laurent Bili maîtrise en effet plusieurs langues : le thaï, le turc, le portugais, l’espagnol et l’anglais.
Alors ambassadeur en Thaïlande, il obtient son diplôme de l’Institut du Roi Prajadhipok (KPI), institut politique dédié à la démocratisation et au développement politique.
En juillet 2009, Laurent Bili quitte Bangkok avec sa femme après une réception organisée à la Résidence de France en présence du corps diplomatique. Une réception mettant fin à son mandat d’ambassadeur. En effet, il a été nommé directeur du cabinet civil et militaire du ministre de la Défense, Hervé Morin, lors du remaniement gouvernemental. Il avait déjà côtoyé ce dernier en 1993 lorsqu’il était conseiller diplomatique adjoint pour les affaires diplomatiques et internationales, au cabinet du ministre de la Défense François Léotard. Il occupera ce poste de directeur de cabinet jusqu’en novembre 2010.
En 2011, il repart à l’étranger, en Turquie, un pays qui ne lui est pas inconnu puisqu’il y a déjà exercé des fonctions d’Etat français durant les années 1995 -1999. Il dira qu’à cette époque débuta « une grande histoire d’amour pour la Turquie et l’Anatolie. »
Cette fois, il y retourne en tant qu’ambassadeur de France à Ankara. Pour perfectionner encore son turc, il passe un mois dans la ville de Trabzon estimant que « discuter avec les gens, partager des idées, comprendre un peuple ne peut se faire que dans la langue locale. » Il décide aussi de donner des prénoms turcs à ses jumeaux (Volkan et Tayfun). L’ambassadeur a quatre enfants.
Il a reçu la médaille d’honneur en argent des Affaires étrangères, et a été fait Grand Croix de l’ordre le plus exalte de l’éléphant blanc en Thaïlande et Chevalier de la Légion d’honneur.