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Nom: Michel Sapin
Position actuelle: Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

Michel Sapin a été nommé en mai 2012 au poste de ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Compagnon de route de François Hollande depuis 35 ans, il retrouve ainsi un poste central au gouvernement 10 ans après sa participation au gouvernement Jospin. Il fait partie du premier cercle d'amis de François Hollande et s'est progressivement spécialisé dans l’Économie.

 

Né à Boulogne-Billancourt (Haut-de-Seine), le 9 avril 1952, il est le fils unique d’un cadre d’une entreprise de chaudronnerie et d’une mère au foyer. Son premier fait d'arme politique intervient en mai 1968, il a alors 16 ans et est élève au prestigieux lycée parisien Henri-IV. Il participe aux «comités d’action lycéens » pendant les grèves et les manifestations.

 

Après une classe préparatoire aux Grandes Écoles dans ce même lycée, il intègre l’École Normale Supérieure (Ulm) et se prédestine à un poste de haut-fonctionnaire. Il adhère au Parti Socialiste en 1975 et fait le choix de soutenir la ligne de Michel Rocard et son acceptation de l'économie de marché . Il croise pour la première fois la route de François Hollande à l’école des officiers d’Angers, où ils effectuent ensemble leur service militaire en 1977. 

 

Son devoir militaire accompli, il intègre l’École Nationale d'Administration (ENA) en 1978 dans la promotion Voltaire. Sur les bancs de l'école, il côtoie notamment Ségolène Royal, Dominique de Villepin ou encore François Hollande. Il n'attend pas d'être diplômé pour soutenir Michel Rocard lors du congrès de Metz du Parti Socialiste en 1979.

 

 Son diplôme de haut-fonctionnaire en poche, il choisit comme première affectation le Tribunal administratif de Paris. Sur les conseils de son mentor, Michel Rocard, il revient sur les terres familiales et est élu député de l'Indre (à 28 ans) en juin 1981 grâce l'appui de ses amis rocardiens. Lors de son premier mandat à l'Assemblée nationale, il devient secrétaire de hémicycle (1983-84) puis vice-président (1984-1985) dans une large majorité de gauche.

 

Lors des élections législatives anticipées de 1986, il se présente dans son département natal, les Hauts-de-Seine, et est élu député puis réélu en 1988. Il accède cette même année au poste prisé de Président de la commission des lois.

 

Il siège à partir de 1989 au conseil municipal de Nanterre dont la mairie est communiste. Il fait son entrée au gouvernement d’Édith Cresson en mai 1991 comme Ministre délégué auprès du ministre de la Justice et laisse son mandat de député. Grand collectionneur de monnaies mais sans être un économiste pur,  il arrive à Bercy en avril 1992 pour diriger le Ministre de l’Économie et des Finances à l'époque où les bases de l'Euro sont jetées juste après la signature du Traité de Maastricht. Dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, il s'attelle au délicat chantier de la transparence économique. La loi Sapin (no 93-122 du 29 janvier 1993) entend éclaircir les comptes des partis politiques et réglementer entre autres les prestations de publicité. En parallèle de ses fonctions ministérielles, il s'implique comme conseiller régional d’Île-de-France (1992 à 1994).

 

Après la défaite de Lionel Jospin à l'élection présidentielle de 1995, Michel Sapin quitte Paris et son poste de membre du Conseil de la politique monétaire de la Banque de France. Il se replie dans son terroir berrichon et est élu maire d'Argenton-sur-Creuse (Indre) lors des municipales de 1995.

 

Après la dissolution du Parlement en 1997 et l'accession au pouvoir du gouvernement Jospin, il se met au service du PS en tant que Secrétaire national aux questions économiques pendant un an avant de devenir secrétaire national à l'emploi (décembre 1998-mars 2000). Président de la Région Centre à partir de 1998, sa rigueur et son pragmatisme sont remarqués : il entre en mars 2000 au gouvernement socialiste comme Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme de l’État. Tout en conservant son mandat de conseiller général de l'Indre.

 

Suite à la débâcle socialiste de mai 2002, M. Sapin redevient maire et entreprend une conquête locale du pouvoir. Son investissement au sein du Parti Socialiste ne faiblit pas : il est responsable national à la Trésorerie auprès du Premier secrétaire, François Hollande depuis 2003.

 

Sur ses terres de prédilection, il est élu Président de la Communauté de communes du Pays d'Argenton-sur-Creuse tout en exerçant son mandat au Conseil général de l'Indre jusqu'en 2004. Il met toutes ses forces dans la bataille des élections régionales d'avril 2004 et la victoire de sa liste lui permet de siéger une nouvelle fois comme président du Conseil régional du Centre.

 

Passé secrétaire national à l'économie et à la fiscalité au PS, il soutient la candidature de Ségolène Royal à l'investiture du parti en 2006. Le 15 février 2007, à la suite de la démission d'Éric Besson, il lui succède au poste de secrétaire national du PS chargé de l'économie. Devenue le «Monsieur Économie» du PS, il s'active dans l'élaboration du projet présidentiel de la candidate socialiste.

 

Malgré la déception de la défaite des socialistes à l'élection présidentielle, ce chauve discret parvient à se faire élire député en juin 2007 dans la première circonscription de l'Indre. Il démissionne alors de son poste de Président du Conseil régional pour se consacrer à sa carrière nationale même s'il redevient maire de sa commune cette même année. Il quitte la président de la communauté de communes en mars 2008.

 

Ses cinq années dans l'opposition au gouvernement Fillon et au président Nicolas Sarkozy sont marquées par le décès de son suppléant, Jean-Yves Gateaud, en novembre 2009. Membre de la commission des Finances, il président également le groupe d'amitié avec la Mauritanie. Il est voisin de son vieil ami François Hollande dans hémicycle. Et chargé de mener les négociations avec Europe Ecologie-Les Verts dans la perspective des élections législatives de juin 2012.

 

Premier soutien de François Hollande lors des primaires socialistes d'octobre 2011, il se voit confié la responsabilité de chiffrer et transformer le projet socialiste en programme politique et économique du candidat investi par le PS pendant l'automne. Il penche pour la rigueur ciblée et juste et révoque toute idée d'austérité. Pendant la campagne présidentielle, il monte au créneau pour défendre les propositions économiques du candidat PS et prône notamment une Taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) flottante pour accroître le pouvoir d'achat des ménages. Son expérience ministérielle rassure les marchés économiques et il profite de l'entre-deux tours pour rencontrer les responsables des agences de notations. Il promet notamment que les dépenses de l’État seront couvertes par des économies dans le train de vie de l'administration.

 

Il s'est remarié en décembre 2011 à Valérie Scharre, journaliste au quotidien économique les Échos sous les yeux de son témoin et ami, François Hollande.

 

Son amitié indéfectible depuis plus de 35 ans avec le président de la République, François Hollande, en fait un des ténors de la majorité présidentielle.

 

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